Nephilim Chapitre 3 (Supernatural Fanfiction VF)

CHAPITRE CINQUANTE-CINQ

Lana

Nous arrivons tous au bunker, mais je sens que quelque chose cloche. Je sens qu'il y a un problème. Je sens que l'un de nous ne va pas bien. Ça ne peut pas être Castiel, je sens sa force émaner de lui, irradiant comme le soleil. Je devine alors que ça provient de Jack. Un filet de sueur coule sur sa tempe, et ses sourcils sont froncés sous la concentration. Non... la souffrance.
— Jack ? Ça ne va pas ? m'inquiété-je aussitôt.
Il lève faiblement les yeux vers moi, et bascule sur le côté, s'étalant de tout son long sur le sol du bunker.
— Jack ! m'exclamé-je en accourant vers lui.
Je prends son visage entre mes mains, et le force à me regarder. Il semble vraiment faible. Castiel s'approche de lui en fronçant les sourcils et s'agenouille.
— Lana, pousse-toi.
Je tourne les yeux vers lui, et pose prudemment la tête de mon petit ami avant de me lever pour le contourner.
— Que lui arrive-t-il ? s'inquiète Claire.
Castiel fronce les sourcils et pose ses doigts sur le front de Jack en fermant les yeux.
— Castiel ! insiste Dean.
— Je crois qu'il est a bout de force... murmure-t-il.
— Comment ça se fait ? demandé-je.
Il ouvre les yeux et les pose sur moi.
— Te libérer de l'emprise de Jesse lui a demandé beaucoup trop d'énergie.
— Quoi ? soufflé-je, mortifiée. C'est ma faute s'il est dans cet état ?
Je sens Jack me prendre la main et me sourire pour me rassurer.
— Ça va aller, ne t'en fais pas.
Je soupire, peu convaincue. Bien sûr que je m'en fais. Il a dû mal à tenir debout à cause de moi.
— Castiel, est-ce que tu peux conduire Jack à sa chambre, s'il te plaît ? Je vais prévenir ma femme que tu vas la chercher.
Je regarde Castiel relever Jack, aidé par John Junior. Dean s'éloigne de nous en soupirant, et prend on téléphone pour appeler Fox.

Lorsqu'il revient au bout de quelques minutes, il soupire et cherche Castiel, qui n'est pas encore revenu de la chambre de Jack.
— Il ne devrait plus tarder, lui répond son père, à sa question muette.
Dean hoche la tête avant de ranger son téléphone dans sa poche.
— Dean, si ça ne t'ennuie pas, je préférerai y aller à la place de Castiel.
— Je ne pense pas que ce soit une bonne idée.
Je soupire tristement.
— Je le sais, mais j'aimerai lui présenter des excuses. Je lui en dois. Et je sais qu'elle ne m'écoutera pas, si nous ne sommes pas seules toutes les deux.
Dean me regarde en plissant les yeux, mais finit par soupirer.
— D'accord. Je te laisse y aller. Mais pas un mot à ma femme. Compris ?
— Promis !
Soulagée, je le remercie, et disparais.

Fox

Ça fait une heure que je tourne en rond dans le bunker, en fusillant du regard mon téléphone posé sur la table, comme s'il était coupable de mon manque de nouvelles de mon mari. En toute honnêteté, je n'aime pas ne pas pouvoir aider. Et je remets sérieusement en cause ma décision de venir ici. J'aurais dû y réfléchir. Même si maintenant j'ai la solution pour nuire à Jesse.
Tout à coup, mon téléphone sonne et je lui bondis presque dessus pour prendre l'appel.
— Dean ? m'exclamé-je en répondant.
— On a Lana ! m'annonce-t-il de but en blanc. Elle n'est plus sous l'emprise de Jesse.
Je pousse un profond soupir de soulagement.
— Comment allez-vous ?
— Ça peut aller.
— J'ai l'impression d'avoir raté pas mal de chose, alors que je ne suis partie que depuis quelques heures.
— Pour te la faire simple, lorsqu'on a récupéré Castiel, il n'avait plus sa Grace. Jesse lui avait volé, et quand il l'a donné à Lana elle l'avait planquée le temps de la rendre à Castiel. Pour qu'elle n'y arrive pas, Jesse a changé Lana de pièce. Lana a attaqué les démons pour détourner l'attention et permettre a Castiel de s'enfuir. Nous avons décidé de récupérer Lana, qui avait reçue l'ordre de Jesse de tous nous tuer. Mais Jack a réussie à la libérer de cette emprise. Elle a alors récupéré la Grace qu'elle a rendue à Castiel, et Jesse s'est enfui.
— Tant que ça... murmuré-je abasourdie. Je n'avais pas réalisé.
— Oui, mais ce n'est pas tout...
Je fronce les sourcils.
— Que veux-tu dire par là ?
Mon mari soupire au téléphone.
— Dean que se passe-t-il ?
— Il faut que tu reviennes.
Je me fige. Pourquoi semble-t-il aussi inquiet ?
— Ne me dis pas que quelqu'un est mort... soufflé-je, livide.
— Non, mais il faut vraiment que tu reviennes.
Je suis soudainement soulagée, bien que je sente qu'il y a un problème qui mettra un terme à ce soulagement. Il y en a toujours un.
— S'il te plaît, dis-moi ce qui se passe ?
— Je t'envoie Castiel.
Il est énigmatique, et je n'aime pas ça. Quand il prend cet air-là, c'est parce qu'il a une mauvaise nouvelle à m'annoncer. Je la sens mal.
— Non, Dean !
— À de suite, je t'aime.
Je m'apprête à riposter, mais il me raccroche au nez. Surprise, je regarde l'écran de mon téléphone qui affiche la fin de la conversation téléphonique. Je suis choquée. Dean ne me raccroche jamais au nez. Se pourrait-il qu'il ait découvert — je ne sais comment — que j'ai pris contact avec Dieu ? Comment ?
Même si j'avais projetée de le faire, j'aurais préféré lui annoncer moi-même et lorsque j'aurais jugé le moment opportun.
Je soupire en posant mon téléphone sur la table, et vais me servir un nouveau verre de whisky. J'en ai vraiment besoin, je crois. Je me dirige vers le meuble, et me remplis un quart du verre avant de l'avaler d'une traite. Je grimace et me racle la gorge. Non, il ne peut pas l'avoir découvert. À moins que ce ne soit ça, le petit coup de main de Chuck. Mais j'en doute aussi. Ce serait plutôt une embûche. Si ça se trouve, je me monte le bourrichon pour rien. Il ne doit pas s'agir de ça. Mais alors... de quoi s'agit-il ?
Je fais les cent pas dans la pièce, avant de faire un peu de rangements. Si Castiel arrive et voit ça, il devinera sans peine ce que j'ai fait, et alertera aussitôt Dean — à la condition qu'il ne soit pas déjà au courant. Ne sachant pas exactement quant il va arriver, je me dépêche de tout jeter, et cours à travers le bunker pour ranger tout ce qui ne peut pas être jeté.
Je regarde partout autour de moi en revenant dans la pièce, et suis soulagée de constater que je n'ai rien oublié.
J'entends quelqu'un s'approcher par derrière, et je souris à l'adresse de Castiel. Mais lorsque je me retourne, il ne s'agit pas de Castiel. Je fronce aussitôt les sourcils, sur mes gardes.
— Lana ?