Nephilim Chapitre 3 (Supernatural Fanfiction VF)

CHAPITRE QUARANTE-SEPT

Castiel

Je fais les cent pas dans la chambre, seul depuis que Lana en est sortie avec ce démon. Je n'aurais jamais dû approuver ce plan. J'aurais simplement dû lui dire que ça ne pourrait pas marcher, et passer à autre chose. Au lieu de ça, je lui ai dit que c'était mieux que rien, et n'ai pas trouvé mieux. Pourtant, ce n'est pas faute d'avoir cherché toute la nuit, pendant que Lana dormait.
Assit sur le canapé, je me suis demandé ce que Lana préparait exactement. La seule information que j'ai, c'est que quoi qu'elle ait prévue, ça se fera demain. Je n'aurais qu'à simplement patienter, prêt à agir. Mais je m'inquiète pour elle. À cause de ce dévouement qu'elle à pour moi, elle pourrait se faire tuer. Je suis prêt à parier que même si Jesse la veut pour Reine, il ne prendra pas le risque de la garder si elle compromet ses plans. Alors quoi qu'elle ait prévue de faire, il faudra que nous agissions le plus vite possible lorsque j'aurais enfin pris la fuite pour alerter les autres.
Mais je ne peux pas y penser pour le moment. Il faut absolument que je me concentre sur le moment où ce sera à moi d'agir. Il faudra que je quitte cette pièce, et que je trouve rapidement la sortie, avant que qui que ce soit ne s'aperçoive de la supercherie.
Eh si elle n'y arrivait pas ? Si il découvrait son plan, avant même qu'elle ne l'exécute ?
Non. Je ne dois pas y penser. Je dois agir dans l'éventualité où elle y arrivera. J'ai confiance en elle. Je sais qu'elle y arrivera. Elle est forte. Elle sait comment s'y prendre. Tout ce dont elle a besoin, c'est l'effet de surprise. Et je suis certain que quoi qu'elle prévoit, il sera au rendez-vous.

Je prends une grande inspiration, et m'installe dans un fauteuil près de la porte. C'est bientôt le moment. J'en suis certain. Il ne faut pas que je me rate.

Fox

Je tourne en rond dans le bunker. N'ayant pas de nouvelles de Cindy, je ne sais pas quoi faire en attendant. J'ai bien essayé de continuer à faire ces recherches, mais tout ce que je trouvais, je le connaissais déjà. Il faut croire, qu'il n'y a eu qu'un seul démon depuis leur création, qui a eu la brillante idée de vouloir un rejeton. Sans doute la pire idée qu'il n'ait jamais eu. Je comprends pourquoi il ne s'est jamais vraiment manifesté par la suite. Moi-même ne l'aurais pas fait à sa place. Du moins... c'est ce que je pense.

Une fois dans la réserve où Dean et Sam rangent leur ingrédients destinés aux rituels, je croise les bras sur ma poitrine en soupirant. Je ne suis pas certaine de ce que je m'apprête à faire. Je ne sais même pas si ça fonctionner. Mais je dois le faire. Je dois tenter la chance. Peut-être qu'il a les réponses que je cherche.
Je soupire et prend tout ce dont j'ai besoin. Je remplis un grand réceptacle en soupirant, et fais l'inventaire de tout ce que j'ai pris. Je pense que ça fera l'affaire, même si je dois avouer que c'est la première fois que je vais invoquer un être de cette envergure. Je me demande si mon mari et mon beau-frère l'ont déjà fait ? Auquel cas, ce serait une première !
Je retourne dans pièce principale — là où il n'y a pas tout le savoir des Chasseurs —, et dépose mes ingrédients sur une des tables. Je prends le pot en terre contenant de l'huile sacrée, et en verse sur le sol pour former un cercle. Je pousse la table juste en face du cercle, et prépare le rituel. Une fois que la plupart des ingrédients sont dans le réceptacle, je sors mon canif de ma poche et l'ouvre. Il ne manque plus qu'un ingrédient essentiel pour une invocation réussie — dans la mesure où l'incantation fonctionne —, c'est du sang tout en prononçant l'incantation adéquate. Je n'ai malheureusement pas l'incantation exacte, il va donc falloir que j'improvise dans l'espoir que ça fonctionne.
Je prends une grande inspiration, et ferme mon poing sur la lame avant de retirer le couteau d'un geste sec. Je grimace de douleur, en improvisant mon incantation en latin :
— Domine, exaudi me ut vocationem, et apparent coram me.
J'essuie la lame du couteau sur ma cuisse, et le range à sa place. Au bout de quelques seconde, les ingrédient commencent à faire de la fumée, et une petite explosion me fait sursauter.
— En général, les humains prient pour s'adresser à moi ! intervient une voix en face de moi.
Je sursaute de surprise, et me saisis d'une allumette que j'allume avant de la jeter sur l'huile sacrée qui s'enflamme. Le nouveau venu regarde les flemmes se former autour de lui, et lève les yeux vers moi en soupirant en levant les yeux au ciel.
— Du feu sacré... Tu as conscience que je pourrais très mal l'interpréter ?
Je prends un chiffon que j'avais prévu, et entoure ma main pour stopper le saignement. Je demanderai plus tard à Jack de me soigner, au pire.
— Je suis du genre prudente, quand j'ai affaire à des forces qui me dépassent.
— En toute honnêteté, je ne saurais dire si c'est de la prudence ou de la stupidité.
Je ne relève pas à sa pique. Au lieu de ça, je change de sujet.
— Comment dois-je vous appeler ?
— Eh bien... Tu as le choix. Seigneur, comme dans ton incantation... Dieu... Mais je préfère que l'on m'appelle Chuck.
— Chuck... répété-je d'une voix goguenarde.
— Quelque chose à redire ?
— Pas le moindre du monde... murmuré-je en me retenant de rire.
Je dois avouer que j'aurais vu quelque chose de plus impressionnant comme prénom pour Dieu. Je m'attendais à plus viril que Chuck. Mais il faut de tout pour faire un monde. Notamment un Dieu avec un nom à écrire des livres à trois francs six sous...
— Bien ! Dans ce cas, pourquoi cette invocation ?
Tout à coup, ma voix devient mal assurée. J'aurais vraiment dû rester sur le plan initial, attendre les nouvelles, et passer à ce plan qu'en dernier recours.
— J'ai besoin de vous.
Il hausse les sourcils, surprit que je le contacte.
— Je sais que je ne devrais pas vous déranger, alors que vous avez sans doute plus important à faire, mais je vous avoue que je ne l'aurais pas fait, si je ne considérais pas ça comme une priorité.
— Vous, les Chasseurs, et vos priorités dérisoires... soupire Dieu en faisant les cent pas. Tout d'abord...
D'un geste de la main, il éteint les flammes, à ma grande surprise. Aussitôt, je sursaute et recule pour me placer derrière la table, bien que ce soit inutile.
— Je commençais à avoir chaud là-dedans.
Je suis sous le choc, redoutant ce qu'il pourrait me faire compte tenu de l'offense que j'ai dû lui faire en l'emprisonnant — inutilement — dans ce cercle de feu sacré.
— Bien ! Maintenant, nous allons pouvoir discuter.
Je déglutis en le regardant droit dans les yeux. Je crois que je suis dans la merde.