Chapitre 1

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Deux mois plus tard.

Septembre commence doucement, cela fait maintenant un peu plus de deux mois que j'ai été violé. Je n'ai rien dit à mes parents, je n'osais pas et ils n'ont quasiment pas vu que j'allais mal, ils sont en plein divorce. Je l'ai seulement dit à un ami, Matt, qui a voulut que j'aille déposé plainte, mais je n'ai pas osé non plus. Et de toutes façons, je n'ai rien vu de mon agresseur, alors ça ne sert à rien. Je me souviens par bribes de son visage, rien de bien concret.

Enfin, je me lève, c'est la rentrée aujourd'hui. Je prends mes habits, je vais dans la salle de bains et je me prépare tranquillement. Je mets un jean, un tee-shirt un peu large et mes baskets, je fais tout pour ne pas attirer le regard d'homme sur moi depuis ma mésaventure. Parfois, même le regard de mon père me fait peur, c'est dire le traumatisme que j'ai eu ... 

Une fois habillée, je descends à la cuisine et je prends mon petit-déjeuner, mon appétit est revenu il y a peu. Je prends deux tartines qui m'a mère a préparé, elles sont à la confiture de fraise maison. Je prends aussi une tasse de chocolat et je m'installe à table. Je suis seule, ça m'arrange. Je mange tranquillement dans le silence puis je retourne dans la salle de bains finir de me préparer. Je me brosse les dents, me brosses les cheveux, les attaches en queue de cheval et je sors d'ici. Pas de maquillage, je ne me maquille jamais, et cela avant mon agression. Je mets mes baskets, vérifie mon sac et je descends. 

J'envoie un message à Matt, c'est lui qui m'emmène au lycée. Je l'attends dans l'entrée quand j'entends du bruit provenir de l'étage. Je tourne la tête vers les escaliers, ma mère en descends et sourit en me voyant.

-Bonjour ma puce, qu'est-ce que tu fais là ?

-J'attends Matt. Il m'emmène au lycée.

-D'accord. T'as bien mangé ce matin ?

-Oui maman. Les deux tartines que tu m'avais préparé et j'ai pris mon chocolat chaud.

-Très bien. Tu manges avec tes copains à midi ? T'as de l'argent ?

-Euh...

Je regarde dans mon sac, j'ai rien pour mangé à midi.

-J'ai pas de sous.

-Tu sais où est mon portefeuille, tu peux prendre vingt dollars.

-Merci maman.

Ma mère file dans la cuisine, je prends son sac et sors son portefeuille. Je prends mes vingt dollars, je range tout et j'attends Matt. Le klaxon de sa voiture retentit dans le quartier, je sors de la maison en saluant ma mère et je le rejoins. Je grimpe dans sa voiture en souriant, Matt est le seul à ne pas me faire peur depuis juillet. Je peux être seule avec lui sans frôler la crise de panique.

-Salut June, ça va ?

-Très bien et toi ? Prêt pour la rentrée ?

-Ça va et oui, prêt pour la rentrée !

-Tant mieux.

Matt démarre, nous partons pour le lycée. Le début du trajet se passe dans le silence, je regarde dehors.

-Sinon, t'as pas peur de retourner au lycée ?

Je tourne vers Matt, un peu surprise par sa question.

-Non, ça va, j'ai pas peur pour le lycée.  Il y aura toujours des gens autour de moi, alors je n'ai aucune crainte. C'est si je me retrouve seule que ça risque de ne pas aller.

-On essaiera de rester avec toi, ne t'inquiète pas. 

Je souris en voyant mon ami aussi prévenant. Nous discutons durant tout le trajet, nous arrivons rapidement devant le lycée, Matt se gare et nous entrons dans l'établissement. Nous allons chercher nos emplois du temps, je suis contente, je suis souvent avec Matt. On rejoint ensuite nos amis, qui sont dans la cour arrière du lycée. Je salut tout le monde, nous comparons nos emplois du temps et nous parlons de nos vacances. Je reste en retrait, je n'ai pas envie de parler de mes vacances. Mes amis ne me demandent rien, ça m'arrange.

La sonnerie finit par retentir, nous nous dirigeons vers le stade pour le discours de début d'année du proviseur. C'est toujours un moment barbant, mais bon, il faut bien le passé. Le proviseur arrive au milieu du terrain quand nous sommes tous installé, il commence son discours. Sa voix porte vraiment, pas besoin de micro. Il nous parle de l'importance de bien travailler au lycée pour nos études supérieur, pour avoir le droit, si besoin, à des bourses pour l'université et juste pour avoir une bonne expérience du lycée. Il parle aussi harcèlement et tout ce qui va avec, lui agit contre ça, on l'a bien vu l'an dernier. Un groupe de harceleur a finit par aller en prison pours leurs agissements.

Les profs arrivent, il y a trois nouveaux deux femme et un homme. Le proviseur nous les présentent, mais on fera plus amples connaissances avec eu en cours, si on les a. Quand les grands discours sont finis, les profs partent et nous avons le droit de profiter du temps qu'ils nous restent jusqu'au premier cours. Je pars dans le bâtiment, je dois chercher mon casier. Une amie est avec moi, je lui ai demandé de venir. Je trouve rapidement mon casier, c'est le même que l'an dernier. Je pose mes affaires dedans, j'ai histoire pour le premier cours de l'année.

-June, je peux te demander un truc ?

-Ouais, bien sûr.

-Il t'est arrivé un truc pendant les vacances ? On a pas fait les truc qu'on fait habituellement.

-Non, j'avais jute envie de profiter des vacances pour me reposer. Et voir mes parents encore ensembles, tu sais qu'ils sont en train de divorcer. Puis pour une fois, aller à Bâton Rouge ne m'intéressais pas.

-Il y a rien d'autre ?

-Il n'y a rien d'autre.

Mis à part que j'ai subit un viol au début des vacances et que l'idée de sortir m'effrayais comme jamais. Mais ça, pour le moment, ça reste qu'entre moi, Matt et mon agresseur. J'ai pas envie d'en parler et qu'on me victimise plus que je ne le suis. J'ai juste pas envie qu'on me prenne en pitié, ni qu'on me juge à cause du viol. Je connais que trop bien les jugements des gens sur le viol, j'en avais avant que ça m'arriver. Non, une tenue n'est pas responsable d'un viol, la preuve avec mon agression. Je portais un jean normal, un tee-shirt et des sandales, rien de bien affriolant.

-June, tu sais que tu peux me parler ?

-Je sais Hannah. S'il se passait quelque chose, je te l'aurais dit.

Je ferme mon casier et regarde Hannah en souriant.

-Je t'assure, je vais bien et je sais que j'ai des excellents amis à qui je peux tout dire. 

-Heureusement.

Hannah sourit, je la serre dans mes bras et nous allons devant nos salles. Le reste du groupe nous rejoint. La sonnerie finit par retentir, on rentre dans nos salles. Je suis avec Matt, on s'assoit côte à côte. Nous continuons notre conversation, jusqu'à ce que le prof arrive.

JuneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant