Chapitre 111

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« Des amies soudées pourront traverser pleins de choses sans que leur amitié ne soit brisée pour autant. »




AIDEN





Face à la fenêtre, j'observe le soleil se coucher tout en écoutant avec beaucoup d'attention Emma, avec qui je suis au téléphone depuis maintenant plusieurs minutes.

Elle n'aime pas être seule à l'hôpital, ce que je comprend totalement, alors pour essayer de combler le vide, je passe la soirée au téléphone avec elle. Ca la rassure et moi aussi.

Je ne sais pas exactement ce qu'Aline et elle se sont dit avant que nous arrivions tout à l'heure, mais en tout cas, dès que j'ai vu Emma, j'ai vu qu'elle se sentait un peu mieux qu'hier, et rien que ça, c'est extraordinaire pour moi.

Tellement que j'en ai remercié ma sœur, ça aussi, c'est extraordinaire.

Emma m'a simplement expliqué qu'Aline lui a montré des articles qui parlaient d'elle en bien, pour changer, et ça lui a fait du bien, à elle et son moral. Lorsqu'elle m'avait dit ça, j'avais hésité à lui dire que certains journalistes étaient venus nous voir et savaient qu'elle était à l'hôpital, mais j'avais finalement décidé de lui dire.

Tout d'abord, car ça n'aurait servi à rien de garder ça pour moi et aussi parce que je déteste ne pas tout dire à Emma, elle est aussi ma meilleure amie et je ne peux rien lui cacher.

La seule crainte que j'avais était sa réaction, mais elle n'a pas du tout été celle que je pensais. Elle s'est plutôt attardée sur le fait qu'ils étaient venus jusqu'au terrain et s'ils avaient parlé aux enfants, mais dorénavant, je reste méfiant, peut-être que s'intéresser aux autres et leur apporter toute son intention est une stratégie pour elle de rester dans le déni et de ne pas s'occuper d'elle.

— Tu t'en sors avec Austin et ses amies ? Me demande-t-elle en riant légèrement d'un air moqueur.

Je tourne mon visage de la fenêtre pour les regarder, ils sont sur le canapé devant la télé, mais sont bien trop occupés à parler entre eux pour la visionner.

— Tout va parfaitement bien, répondis-je fièrement. Je m'occupe bien d'eux, ne t'inquiète pas.

— Je sais, je te fais confiance, commence-t-elle, sois juste vigilant et n'oublie pas que la petite Lizzie est asthmatique.

— Je n'ai pas oublié, quand ses parents l'ont déposé, ils m'ont bien tout expliqué, la rassurais-je, puis, si tu voyais comment Matteo et Austin la protégeait, tu n'aurais vraiment aucune crainte.

— C'est vrai ? Me questionne-t-elle d'un air amusée.

— Oui, je t'assure qu'avec eux, tout ira bien et je garde un œil sur eux, déclarais-je.

Après quelques secondes de silence, Emma reprit la parole.

— J'aurais aimé être avec vous, ça aurait été marrant.

Je l'entends soupirer et ne peux m'empêcher de faire la même chose.

— Ne t'inquiète pas, on pourra très bien refaire ça quand tu seras revenu, ça sera encore mieux, commençais-je, mais en attendant, tu te reposes et surtout, tu prends soin de toi.

— Oui, tu as raison, dit-elle en bâillant.

— Tu devrais d'ailleurs aller dormir, souriais-je.

— Je pense aussi, rigole-t-elle.

— Tu m'appelles si tu as besoin, d'accord ? Lui rappelais-je.

MalchanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant