Malchance

Chapitre 112

" Abandonner par peur de ne pas réussir, c'est se donner à nous même la possibilité d'échouer "

EMMA

— Ralentis un peu, elle ne va pas revenir te dire que finalement, tu ne peux plus sortir, me dit Aiden en me voyant ranger mes affaires.

— Je ne veux pas prendre de risque, lui répondis-je, j'ai attendu ce jour dès que je suis arrivé.

Derrière moi, j'entends Aiden rire et quelques secondes après, je sens ses bras passer autour de ma taille. Je souris lorsque ses lèvres touchent mon cou.

— Moi aussi, je l'ai attendu.

Aujourd'hui, après plus d'une semaine à l'hôpital, je sors enfin. Je n'ai jamais été aussi heureuse de quitter un endroit, mais au bout d'une semaine, je commençais vraiment à étouffer entres ces murs.

Mes taux nutritifs sont de nouveaux stables, c'est la raison de mon départ. Si ça n'avait pas été le cas, je ne serais pas en train de faire mes affaires à l'heure actuelle.

Je suis fière de moi, car, cette semaine, j'ai réussi à retrouver une alimentation plus ou moins normal, qui me permet aujourd'hui de ne plus trembler dès que je dois faire quelque chose qui nécessite de la force physique, je ne ressens même plus de vertiges.

Cependant, tout le monde me l'a bien dit et surtout mon médecin depuis que je suis ici, je ne dois pas oublier que ce n'est pas parce que je ne ressens plus de symptômes désagréable comme avant que tout va dorénavant mieux, comme si de rien n'était, car ce n'est pas du tout le cas.

Je suis encore bien loin d'un rétablissement complet, j'ai encore un énorme travail mental à faire, mais je sais que je suis sur la bonne voie même si parfois, je repense à pleins de choses qui me ramènent à mon état d'il y a quelques semaines, mais heureusement, je suis très bien entourée et dès que ça ne va pas, mes amies m'aident.

Je ne peux plus rien leur cacher maintenant, non pas parce que je veux me confier à eu quand ça ne va pas, même si c'est cas aujourd'hui, mais parce que dès qu'ils trouvent qu'il y a quelque chose qui ne tourne pas rond, ils me posent des milliers de questions donc, pour abréger leurs interrogatoires, je préférais tout leur dire directement.

La seule personne qui je n'arrivais plus à dissimuler quoique ce soit Aiden, sûrement à cause de ma culpabilité de l'avoir rendue si mal. D'ailleurs, mon médecin a préconisé que quelqu'un reste vigilant et soi sûr que je ne manque aucun repas.

Cette idée-là n'a pas été ma préférée, d'être épié lors de chaque repas, mais c'était ça, ou bien, je restais ici pour avoir au moins la surveillance des infirmières. Entre Aiden, qui va sûrement prendre son rôle très à cœur et les infirmières, le choix est très vite fait.

— Austin va être content quand il va te voir, me dit Aiden en récupérant mon sac.

— Moi aussi, il m'a beaucoup manqué, je vais essayer de rattraper le temps que j'ai perdu avec lui, déclarais-je.

— Ne t'y sens pas obligé, il ne t'en veut plus du tout.

— Je sais, mais j'y tiens, répondis-je.

Ce matin, quand j'ai dit à Aiden que je pouvais sortir, il avait carrément voulu quitter le lycée pour venir me rejoindre, je l'avais dissuadé de faire cela, alors il est venu directement à la fin des cours et étant donné qu'Austin était à l'école, il ne savait pas que je sortais aujourd'hui.

J'ai hâte de voir sa tête quand il va me voir à la sortie de l'école.

Nous sortons de la chambre que j'espère ne plus jamais revoir, je signe quelques papiers puis je sors enfin de l'hôpital. Je m'arrête avant de descendre les marches et regarde Aiden en souriant avant de prendre une grande aspiration qui me fait me sentir bien.