Chapitre 23 : tension et découverte

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« On croit au malheur jusqu'à ce que le bonheur arrive, il prend son temps mais il arrive toujours »


BRENT


— Aller Brent un peu plus d'enthousiasme et essaie de rattraper le ballon un peu, cri mon père au bord du terrain.

Je souffle pour la énième fois. Ses remarques m'énervent, je ne m'y suis jamais habituée.

— Et arrête de souffler, fait comme les autres ! Continue t-il.

Fais comme les autres...

Rattrape un peu le ballon...

Ce n'est rien comparé à d'habitude mais ma patience a diminué et je ne supporte plus tout ça. Je suis son fils, oui, mais il ne me considère pas comme tel, il me considère plutôt comme le pantin qui peut réaliser son rêve à lui.

Pas le mien. Le football n'est pas mon rêve.

À bout de nerfs, je pars en trombe en direction des vestiaires. Je ne cesse de me répéter de ne pas céder à la colère mais je n'y arrive pas et lorsque j'entre dans les vestiaires, les coups sur les casiers sont multiples.

Il vaut mieux que je fasse ça sur des casiers que sur des personnes, même si je sais très bien qu'ils ne me rendront pas les coups et que c'est ridicule.

J'allais donner un coup de pied mais une voix résonna derrière moi.

— Pas de coup pied, tu en as besoin pour danser non ? Ce serait dommage de te faire mal.

Aiden.

Je me retourne et me retrouve face à lui. Je n'ai pas besoin de lui expliquer mon comportement, il le comprend. Il n'est pas là pour me faire une leçon de morale mais pour ne pas me laisser seul.

— J'en ai marre, soufflais-je en m'asseyant sur le banc.

— Je vois ça, commence-t-il en hochant la tête tout en regardant l'ampleur des dégâts. Tu aurais quand même pu choisir un autre casier que le mien.

Il s'assoit à côté de moi en souriant.

— Désolé, répondis-je.

— C'est bon ne t'inquiète pas. Tu sais que si tu restes là il va venir te chercher ? Tu ferais mieux de retourner sur le terrain, me conseil t-il.

— Oui je sais, et c'est pour ça que je vais vite sortir d'ici, dis-je en me levant et en prenant mon sweat ainsi que le reste de mes affaires.

Aiden se lève à son tour. Je me dirige vers la sortie du vestiaire.

— Tu sais où me trouver si tu veux me voir, déclarais-je.

— L'endroit complètement en ruine ? Demande-t-il.

— Oui, l'endroit complètement en ruine, répétais-je en levant les yeux au ciel.

Il rigole puis je sors rapidement du lycée sans que mon père ne me voie pour me diriger vers mon repaire de danse qui est certes un endroit abandonné mais qui était anciennement un café nommé le green's.

MalchanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant