Malchance

Chapitre 19 : une invitée, pas invitée

Chapitre réécris.

« Grandir, ça craint »

ALINE

— Austin sort de ta cachette, ce n'est rien pour le cadre photo, on pourra en prendre un autre !

Honnêtement, je n'aurais pas pu imaginer qu'Austin réagirait de cette manière. En jouant au football avec Aiden, il a lancer le ballon un peu trop fort et ce dernier a directement atterri sur les cadres photos de notre famille.
Je sais qu'il ne l'a pas fait exprès mais lui, il s'en veut et son moyen de nous le montrer c'est de se cacher.

— De toute façon, il n'y a pas beaucoup d'endroits où se cacher, il ne doit pas être bien loin, dit Aiden.

— Oui je sais, commençais-je, mais je ne comprends pas sa réaction, ce n'est rien, ça ne sera pas les premiers ni les derniers cassés.

Mon frère hausse les épaules en guise de réponse, lui aussi il ne comprend pas vraiment mais qui peut vraiment comprendre tout ce qui passe par la tête d'un enfant ?

— Austin ! M'exclamais-je en espérant le voir réapparaître.

— Tu penses qu'il a pu monter dans nos chambres ? Demande Aiden.

— Peut-être, en tout cas il n'est pas en bas, constatais-je.

Je balaie de nouveau la grande pièce avec mes yeux avant d'aller à l'étage, nous tombons directement sur le long couloir et alors qu'Aiden allait de nouveau prendre la parole je fis un geste de la main pour qu'il se taise.

Soudain, des petits reniflements atteignent mes oreilles et celle d'Aiden. Je fais une moue d'enfant lorsque je comprends qu'Austin est en train de pleurer. Mon frère soupire et lève les yeux au ciel face à ma réaction et se dirige vers sa chambre.

— Bah alors Indiana Jones, elle était comment l'exploration de la maison ? Déclare-t-il quand la silhouette d'Austin apparaît au bout de la pièce.

— Tu n'aurais pas dû te cacher Austin, tu n'as rien fais de grave, le rassurais-je en m'avançant vers lui.

— Je sais que les photos de famille c'est très important, chez nous ça l'est donc il faut faire attention et moi j'ai cassé les vôtres, pleure-t-il.

Le visage d'Aiden s'adoucit tendrement tandis que je prends Austin dans mes bras.

Je comprends mieux la situation et sa réaction. Leurs parents ne sont plus là, alors forcément, les photos qu'ils ont d'eux ont pris une très grande valeur.

— Ne t'inquiète pas Austin, la photo n'a rien, c'est le cadre qui est cassé, dit Aiden.

— Je suis désolé quand même, dit-il entre deux sanglots après avoir mis fin à notre étreinte.

— Tu es déjà pardonné, souriais-je.

— Mais c'était une très belle frappe Austin, tu m'as battue à plate couture ! Rit Aiden.

— C'est vrai ? Sourit-il.

— Oui, affirme-t-il. Tu es un vrai champion !