*surprise*

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Comme promis, voici la petite "surprise".

Je ne le comptabilise pas dans les chapitres, pour moi il s'agit plus d'une sorte de bonus dans l'histoire, parce que clairement, je ne pouvais pas passer à côté d'un petit séjour en tête à tête pour Ana et Colin. J'espère qu'il vous plaira autant que j'ai aimé l'écrire.

Une seule partie aujourd'hui donc, mais bien longue, et je vous retrouve dimanche, avec trois chapitres cette fois.

Bonne lecture :)












Ana et Colin à la mer








Colin dort. Il a conduit toute la nuit.

Quand Ana a sonné, à plus de minuit, il n'en a pas cru ses oreilles, alors vite, il a attrapé un petit sac de voyage dans lequel il a jeté quelques rechanges et sa brosse à dents, puis il l'a rejointe en bas, vite, avant qu'elle ne change d'avis.

Elle l'attendait, appuyée à sa petite voiture. Il s'est approché à toute vitesse mais elle l'a stoppé, de son air sérieux. Quand elle fait cette mimique, il a envie de raconter des sottises, de faire l'andouille pour la faire rire. Mais là, il a bien vu que ce n'était pas le moment. 

— J'accepte de partir avec toi, a-t-elle dit. J'en ai très envie, mais à une condition.

Colin a hoché la tête sagement, attentif malgré la joie qui semblait déborder de tout son être.

— Je dois être rentrée jeudi en fin d'après-midi, j'ai ma thérapie au centre Edison, je ne veux pas manquer le rendez-vous.

— Oui, oui d'accord, s'est empressé d'accepter Colin, soulagé.

— Attends. Ce n'est pas ça. Ça nous laisse cinq jours, Colin. Durant ces cinq jours, on vit ce qu'on a à vivre, on fait ce qu'on a envie de faire. Mais au retour, c'est fini. On reprend une relation de stricte amitié.

La déception, l'incompréhension se sont étalées sur le visage de Colin.

— Tu crois qu'on y arrivera ?

— On n'a pas le choix. Je maintiens ce que je t'ai dit tout à l'heure, et ce voyage n'y changera rien. Je veux que tu me le promettes, Colin. Sinon je ne pars pas.

— Je te le promets, a-t-il déclaré solennellement.

— En vrai, Colin, pas des paroles en l'air, s'il te plaît.

— Ana... je ne comprends pas.

— Si, tu comprends très bien, tu fais juste semblant de ne pas voir la vérité telle qu'elle est. Mais je ne peux pas m'en sortir sans ton aide.

— Je te le promets, a répété Colin à voix basse, presque à contre-cœur, mais sincèrement.

Le visage d'Ana s'est éclairé.

— Alors on peut y aller. On peut prendre ma voiture, j'ai fait le plein avant-hier.

Traduction : la tienne est une poubelle, on sera mieux dans la mienne.

— D'accord, mais je conduis si tu veux. J'ai l'habitude de veiller.

Colin a déposé son bagage dans le coffre et s'est installé derrière le volant, a réglé le siège, le rétroviseur, mis le contact, puis s'est tourné vers Ana.

— On va où ?

— Où tu veux.

— De quoi as-tu envie ?

Colin Maillard et chat perchéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant