Hello,Un chapitre un peu spécial que je vous propose aujourd'hui, qui marque un petit tournant dans l'histoire... Un long chapitre, difficile à écrire, j'espère qu'il vous plaira :)
Bonne lecture !
Les derniers parents viennent de quitter la classe, le silence se fait enfin. Ana se laisse tomber à la chaise de son bureau, consulte son téléphone puis passe ses mains sur son visage. Dix-neuf heures quinze. Elle se relève péniblement et commence à rassembler ses affaires quand elle entend du bruit à la porte. Elle sourit en voyant la tête de Colin dépasser.
— Tu es encore là ? s'étonne-t-elle.
— Oui, sourit-il en retour. Comme toi. Ça s'est bien passé ?
— Oui, c'est vraiment une bonne idée de procéder de cette manière, et puis, c'est agréable de voir aussi des parents dont l'enfant ne pose pas de problème, n'avoir que des compliments à leur faire. Enfin bon, je ne suis pas quand même pas fâchée d'avoir fini.
— Est-ce que tu as quelques minutes ? Je sais qu'il est tard mais je voudrais en profiter pour te montrer quelque chose.
— Oui, bien sûr, j'arrive. Nat est chez son père, je ne suis pas pressée.
Ana termine de ranger feuilles et pochettes dans son sac, et suit Colin qui l'attend. Il lui fait prendre sa veste, puis ils traversent le couloir et montent au deuxième étage par l'escalier de service.
— Où va-t-on ? demande la jeune femme, intriguée.
— C'est une surprise, répond-il, l'air mystérieux.
L'école est grande, et il y a plusieurs salles de classe qui ne sont pas occupées. C'est le cas de la dernière pièce de l'étage, plus petite que les autres, qui sert de débarras. Derrière un vieux tableau mobile que Colin pousse, Ana découvre une porte.
— Qu'est-ce que c'est ? Un passage secret ? demande-t-elle, tout excitée.
— Presque, attends, tu vas voir...
Colin sort son gros trousseau de clefs de sa poche, choisit la bonne sans hésitation et enfin déverrouille la porte, qui s'ouvre sur un couloir sombre et étroit.
— Ooooh, s'exclame la jeune femme.
— Mais attends, t'as rien vu encore, rit Colin, avant de l'entraîner dans un vieil escalier de bois qui monte encore d'un niveau.
En haut, un long grenier a été aménagé sous le toit, rempli de vestiges de l'école d'antan. Des pupitres en bois, avec le trou pour le pot d'encre, des cartes d'Europe jaunies où figurent encore l'URSS et la Yougoslavie, des manuels de leçons de choses poussiéreux.
— Whaou... souffle Ana, abasourdie. C'est incroyable, cet endroit...
Elle passe de table en table, s'accroupit pour détailler les livres dans des cartons, s'arrête devant un antique poêle à bois. Adossé au mur, Colin la regarde en souriant, attendant que la jeune femme termine sa visite.
— Colin, c'est formidable ! Comment as-tu déniché un lieu pareil ?
— Brigitte m'a dit qu'il y avait un grenier tout en haut, j'ai fouillé et j'ai trouvé l'accès, puis la clef sur le trousseau qu'elle m'a confié.
— Je n'avais aucune idée que l'école disposait d'un tel endroit, c'est plein de trésors...
— Je me disais qu'on pourrait dépoussiérer un peu tout ça et en faire un petit musée, qu'en dis-tu ? Reconstituer une classe d'autrefois, qu'on ferait visiter aux élèves ?
VOUS LISEZ
Colin Maillard et chat perché
Romance"C'est une folie de haïr toutes les roses parce qu'une épine vous a piqué, d'abandonner tous les rêves parce que l'un d'entre eux ne s'est pas réalisé, de renoncer à toutes les tentatives parce qu'on a échoué. C'est une folie de condamner toutes les...