Serpents et licornes

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Le 14 février 1993
Les roses embaumaient les couloirs... une odeur familière et rassurante pour deux élèves...
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Jamais, de mémoire d'homme et même de fantôme, on avait vu un tel phénomène à Poudlard. C'était partie peut-être d'une bonne intention du professeur Lockhart, mais les cœurs qui voletaient, les nains grincheux qui apportaient des lettres d'amour à lire à voix haute étaient de trop pour cette Saint-Valentin.

C'était une horreur pour beaucoup d'élèves, dont deux à Serpentard qui devaient se cacher entre chaque classe. Des poèmes farfelus souvent maladroits étaient lus et Circé en avait déjà dû écouter une dizaine en une demi-journée. Baudoin avait donc fini par blesser un des nains, puis un des amoureux de sa cousine, un élève en sixième année qui n'avait aucun scrupule à déclarer sa flamme à une élève de douze ans quand lui venait d'être tout juste majeur.

De toute manière, Circé n'écoutait pas. Un seul pouvait lui dire des mots doux et passionnés. C'était son Beau.

Baudoin eut aussi le déplaisir de supporter les voix criardes des nains. Il vit Circé brûler à chaque fois les mots avant même que le messager ne puisse le lire. Il était amusé. Elle, elle s'améliorait pour les sorts de feu, de plus en plus précis.

C'était un bazar monstre dans les couloirs, tout ça à cause de l'idée de ce professeur. Lockhart était un écrivain et même si Baudoin avait aimé lire les aventures où Lockhart se disait être le héros, il n'était pas fan de l'auteur et encore moins de l'enseignant.

Les classes de défense contre les forces du Mal étaient sûrement pire que celle d'histoire. C'était pour dire. Car les cours d'histoire, n'étaient pas les plus passionnants, et les élèves somnolaient souvent endormis par la voix monotone du professeur Binns, un fantôme. Avec Lockhart, c'était l'écouter raconter encore et toujours ses histoires. Il les lisait même parfois ou demandait toujours aux mêmes de mimer une scène. Au début, ça avait fait rire quelques élèves, mais petit à petit, ça ennuyait tout le monde.

Pour les deux Rosier, ce n'était pas si grave. Leurs camarades étaient en retard pour cette matière, mais eux avaient déjà reçu quelques leçons de Dorian. C'était surtout des leçons pour découvrir les malédictions autant pour les reconnaître que savoir en faire. Ils devaient être les meilleurs en tout.

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Le 8 mai 1993... temps magnifique pour un match important...
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Comme à chaque match de Quidditch, Circé et Baudoin profitait du château vide. Ils s'étaient mis sur le rebord d'une fenêtre, ouverte sur le lac. Ils entendaient les chants des supporters pour les équipes de Poufsouffle et Gryffondor.

— Tu pourrais y jouer, remarqua Circé.

Comme toujours, elle était dans ses bras.

— Je tiens à mon beau visage, répondit Baudoin. Et puis... je devrais supporter Malefoy. Ça ira... Non, merci.

Circé éclata de rire.

— Il n'est pas si horrible que ça, dit-elle. C'est un crétin... certes mais il est au moins de sang-pur.

— Comme quoi même chez les gens biens, il y a des idiots et des cas particulier.

Circé avait un doux rire, mélodieux. Baudoin adorait l'écouter. Il pourrait pendant des heures l'entendre. Il ne s'en lassait jamais. Il aimait aussi l'avoir coincé comme là entre ses jambes et ses bras. Il était appuyé contre le mur, les jambes légèrement pliées et écartées pour laisser de la place à Circé, le dos contre son torse.

Les Roses NoiresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant