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Le premier flocon de neige.
Un jardin encore en fleur, impénétrable.
🥀Dumbledore s'arrêta à côté d'une magnifique gargouille en forme de dragon, prêt à cracher le feu. Les détails étaient tels que Dumbledore crut un moment que c'était un vrai dragon. La gargouille tourna sa tête vers lui, menaçante.
— Magnifique, murmura-t-il. Ces enfants sont... vraiment incroyables...
— Oui, lança une voix masculine dans son dos. Et vous aussi, professeur. Qui aimez vous donc si fort pour entrer ?
Dumbledore se retourna vers ses deux élèves. Baudoin passa devant lui et caressa la gargouille. Un petit serpent aux écailles vives entre le orange et le rouge, avec des anneaux jaunes sortit de sous une des ailes. Circé sourit à son directeur.
— Essayez de nous suivre, professeur, dit-elle.
Dumbledore la regarda passer devant le serpent sans crainte. Il toussa puis s'avança en gardant ses mains le long de son corps. Il découvrit alors le plus bel endroit qu'il avait eu l'occasion de voir. Alors qu'il neigeait dehors, qu'il faisait froid, ici, la température était douce et agréable. Il faisait légèrement sombre, mais cela rendait ce lieu encore plus mystérieux, à l'image de ses créateurs.
Il s'approcha de la fontaine où trois licornes noires s'abreuvaient comme si c'était chez elles. Il sourit devant cette douceur. Il regarda la statue au bord de la fontaine : deux amants qui s'embrassaient sous les fleurs du cerisier pleureur. C'était grandiose.
— Alors ? Demanda Circé. Qui aimez vous tant ?
— Un mort, maintenant, murmura Dumbledore en baissant les yeux. Même après son départ... je n'ai aimé que lui...
— Alors vous êtes le bienvenu ici, professeur, dit-elle. L'amant perdu est là bas...
Elle montra vers une arche, une statue d'un homme qui se tenait le cœur arraché, le regard implorant vers le ciel. Des roses noires recouvraient une partie de sa chevelure. Dumbledore s'approcha et posa sa main sur le torse de la statue. Il pleurait sans s'en rendre compte.
— Il y a Méduse aussi, dit Circé qui le suivait. Pauvre Gorgone... Sans amour...
— Oui... c'est malheureusement une tragédie qui se répète dans l'histoire, murmura Dumbledore. Bien vide celui qui ne connaît pas l'amour. Heureux celui qui partage un amour aussi puissant que le vôtre. Je suis content de savoir que vous êtes heureux... ici... J'espère que personne ne détruira ce que vous avez bâti.
— Certains essayeront sûrement, dit Baudoin en s'approchant. Mais ils auront du mal. Même... après notre départ de Poudlard, ce jardin restera. Il est éternel, professeur.
Dumbledore écarquilla des yeux. Ils avaient vraiment fait un prodige. Il s'approcha de la statue de Méduse, sous un filet du diable. Des serpents fins et petits s'étaient installés autour d'elle. Il sourit.
— Sont-ils tous vénéneux ? Demand-t-il.
— Oui, répondit Baudoin. Ça a été difficile de les faire tous apparaître puis de les lier au jardin. Ils sont des petits gardiens vicieux et leurs écailles apportent un peu plus de couleurs.
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Les Roses Noires
FanfictionSang aussi pur que froid, elle se jura cette nuit là, tenant dans ses bras son bébé de venger la mort de cet homme qui avait fait battre son cœur, qui avait su faire réchauffer ce sang pur en elle, qui avait offert sa semence pour offrir au monde un...