Chez moi...

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Dans une campagne anglaise... la nuit...
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Baudoin marchait d'un pas vif, le plus loin possible du manoir. Ils allaient bientôt remarquer son absence. Il était sûr que son grand-père allait vérifier qu'il dormait bien. Il avait créé une petite illusion mais il n'était pas sûr que ça suffise à lui faire gagner du temps.

Il n'avait aucune idée de comment rejoindre Oxford.  Il savait juste qu'il devait traverser l'Angleterre. Il n'avait aucun moyen à part ses jambes. Il savait que utiliser la magie était risqué et pouvait conduire à son renvoi de Poudlard. Il ne pouvait donc prendre ce risque. Il n'osait imaginer ce qu'il lui arriverait sinon. Ne plus voir Circé. Il ne le supporterait pas. Il marchait donc d'un pas vif, sous un croissant de lune s'aidant des étoiles pour se diriger.

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Perdu... au milieu d'une foule de moldus...
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Épuisé, mais heureux d'avoir trouvé une ville avec une gare, Baudoin cherchait un moyen déjà d'avoir quelque chose à boire. Il avait vidé sa gourde. Il trouva les toilettes et s'y précipita dans une gare vivante. Il évitait les passagers. Il entra et chercha à comprendre comment faire couler l'eau d'un robinet étrange, sans poignée pour faire venir l'eau. Un homme en costard passa à côté de lui et appuya sur le dessus du robinet, activant un jet d'eau. Baudoin fit pareil et grogna en voyant que l'eau s'arrêtait rapidement. Il appuya donc encore et encore. Il devait maintenant trouver un moyen de prendre un train sans argent moldu, et le bon qui le conduirait à Oxford.

Il n'avait jamais sorti dans le monde des moldus. Il regardait autour de lui, cherchant des informations. Il y avait des sortes de grosse bornes où les voyageurs retiraient des billets. Il décida de tenter aussi.

Il ne comprenait rien à ce qu'il voyait sur l'écran et surtout quand enfin il avait trouvé un train, il cligna des yeux devant le mode de payement pour avoir le précieux billet. Il retentit une seconde fois et retenue le numéro de train.

Un panneau d'affichage indiquait les trains et surtout le quai. Il allait devoir monter dans le bon. Habitué à arriver directement sur le quai pour prendre le Poudlard Express, Baudoin était perdu, regardant partout autour de lui. Il rentra alors dans quelqu'un.

— Hé bien ! S'écria le moldu. Regarde où tu marches, mon garçon !

Baudoin s'écarta et reprit son chemin.

— Et même pas une excuse ! Lança le moldu dans son dos.

Le garçon n'osait pas parler à eux : les moldus. Il finit par trouver l'accès aux quais. Il chercha le train qui le conduirait à bon bord, à la gare de Oxford.

Une main se posa sur son épaule et il se retourna vivement.

— Toi... c'est la première fois que tu utilises les moyens de transport moldus, dit l'homme dans la trentaine, les cheveux grisonnant et des petites rides aux yeux. Où vas tu comme ça ?

— Chez moi, répondit Baudoin.

— Ah... Et où est-ce ? Je peux peut-être t'aider à y arriver plus vite que par le train ?

Baudoin plissa des yeux, suspicieux. C'était un sorcier vu qu'il disait « moldu », mais il ne le connaissait pas.

— Et vous voulez quoi en échange ? Demanda le garçon.

— Rien.

Le sorcier avait un veston vieux, usé, une malle plutôt grosse mais qui semblait légère. Il n'était pas très grand. Ses yeux étaient vifs, un petit rictus en coin. Baudoin n'était pas très confiant.

Les Roses NoiresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant