Baudoin marchait dans des couloirs vides. Les mots de cette femme lui revenaient encore. Ça faisait pourtant déjà des heures qu'il les avait entendu et compris. Il s'arrêta un instant et se tourna alors vers un blond.
— Qu'est-ce que tu fous ici, Rosier ? Demanda Malefoy.
— Je marche, répondit Baudoin avec un haussement d'épaule. Et je vais continuer. Bonne soirée.
Malefoy grogna.
— Et c'est tout ? Dit-il. Tu es vraiment... bizarre, Rosier.
— Tu aimerais que je te demande ce que tu fais si tard dans les couloirs, dit Baudoin d'un ton neutre. Je le sais déjà. Je sais très bien que Voldemort n'a pas confiance en moi et t'a confié la même mission.
Malefoy grimaça.
— Si possible... laisse moi faire, reprit Baudoin. Je sais déjà tuer.
Malefoy déglutit. Il hocha la tête. Au fond, il préférait que ce soit Baudoin qui fasse le sale boulot.
— Bon... je vais me coucher, dit-il. Il y a des Aurors qui arrivent.
Baudoin haussa des épaules. Il ne s'inquiétait pas des Aurors. Il reprit donc sa marche vers nulle part, pensif.
Celui qui a le pouvoir de vaincre le Seigneur des Ténèbres approche...
Ça commençait déjà mal, et si classique.
Il naîtra de ceux qui l'ont par trois fois défié, il sera né lorsque mourra le septième mois...
Baudoin pouvait comprendre que Dumbledore pense à lui. Ses parents avaient en effet affronté Voldemort mais pas en tant que ennemis. Ça avait été surtout pour apprendre avec un grand mage. Il était certes né le dernier jour de juillet, comme Potter d'ailleurs. Mais ça ne voulait pas dire que c'était vraiment de lui dont parlait cette foutue prophétie.
Et le Seigneur des Ténèbres le marquera comme son égal mais il aura un pouvoir que le Seigneur des Ténèbres ignore...
Baudoin regarda sa main et cette petite marque que Dumbledore disait que Voldemort ne l'avait sûrement pas fait exprès de la faire. Mais c'était bien une marque et Voldemort le pensait aussi puissant que lui. Et ce pouvoir en plus ? Baudoin connaissait beaucoup de chose mais il ne voyait pas ce qu'il avait en plus et surtout quelque chose que Voldemort ignorait. Ils savaient les mêmes choses.
Et l'un devra mourir de la main de l'autre car aucun d'eux ne peut vivre tant que l'autre survit...
Baudoin voyait ça autrement et ça l'inquiétait. Tuer n'était pas un problème. Le problème était la partie survie. Celui qui était en mode survie c'était Voldemort. Baudoin voyait donc plutôt les choses de la manière suivante :
L'un devait mourir pour que l'autre meurt, puisqu'il n'y aurait plus le problème de la survie.
Ce qui allait très bien à Potter. Baudoin doutait donc grandement d'être celui dont on parlait dans ce sois disant futur. Celui qui devait mourir était clairement Potter vu qu'il avait une partie de l'âme de Voldemort en lui. Et pourtant, Baudoin avait un doute. Il regarda à nouveau cette sorte de brûlure sur sa main. Il n'avait pas de fragments d'âme de Voldemort lui. Mais il avait un doute. Il poussa un soupir. Circé devait se demander ce qu'il faisait. Il se pinça les lèvres. Elle risquait de lui en vouloir. Il partit vers la salle commune, même s'il doutait qu'il la trouverait là bas. Mais étrangement, il espérait presque ne pas la voir avant le lendemain. Il se sentait épuisé et avec une migraine.
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Les Roses Noires
FanfictionSang aussi pur que froid, elle se jura cette nuit là, tenant dans ses bras son bébé de venger la mort de cet homme qui avait fait battre son cœur, qui avait su faire réchauffer ce sang pur en elle, qui avait offert sa semence pour offrir au monde un...