L'épreuve du feu

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Quatre jours avant la première tâche.
Pré-au-Lard.
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Baudoin aurait préféré être au chaud et tranquille dans leur jardin au cœur de la forêt Interdite, à observer les licornes qui pouvaient y entrer librement comme les Sombrals. Petit Roi y avait aussi sa place, comme un petit gardien de ce temple végétal. Mais il fallait aller dans les montagnes autour du village et trouver de la pierre pour les décorations qu'ils voulaient ajouter dans leur havre de paix.

Cela voulait aussi dire croiser les autres qui savaient tous que le père de Baudoin était un Mangemort, tué par Maugrey grâce à l'article de Rita Skeeter. L'article avait été consacré aux deux champions de Poudlard, mineurs, mais surtout à Potter, le champion en plus. Elle avait réussi à l'interviewer et Baudoin savait que si elle le pouvait, Skeeter essayerait aussi de l'interroger. Il espérait l'éviter le plus longtemps possible.

Circé s'arrêta dans la rue. Devant eux, Hagrid discutait avec Maugrey. Baudoin les observa un moment puis reprit son chemin, entraînant Circé.

— Tiens... les Rosier, dit Maugrey en les croisant.

— Tiens... un futur mort, murmura Baudoin.

L'ancien Auror pouffa de rire. Son œil magique suivit le couple inséparable. Il finit par se retourner pour suivre leurs démarches sûres comme des félins majestueux. Ils étaient beaux, tous les deux. Baudoin tourna la tête et fronça des sourcils en voyant le regard de Maugrey. Il posa alors son bras autour des épaules de Circé. Elle était sienne et ce soir, il comptait bien le prouver à nouveau dans leur jardin secret.

Ils sortirent du village et commencèrent à gravir une pente d'abord douce puis de plus en plus abrupt. Circé s'arrêta un moment sur un petit dégagement plat. Elle montra alors une roche recouverte de mousse.

— Allons voir, dit-elle.

Ils s'approchèrent et tendirent l'oreille. Quelque chose disparu d'un coup sous la pierre. Baudoin sourit. Ils avaient trouvé Méduse. Circé nettoya d'un coup de baguette la roche. Elle était lisse. Baudoin fit rapetisser la pierre et vit un serpent fuir sa demeure.

— Vu qu'ils ont dû fuir un jardin, dit-il, nous pourrions les accepter dans le nôtre.

— Oui. Ils tenteront alors les amoureux à s'oublier, dit-elle. Si leur amour est vraiment fort, comme le nôtre, alors ils ne craindront pas leurs morsures.

C'était donc décidé : les serpents auraient leur place chez eux. Baudoin mit la pierre dans son sac, puis ils repartirent à la recherche d'autres.

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Dumbledore marchait dans la forêt, suivant un Sombral qui rejoignait son troupeau. Il savait qu'il allait découvrir la cachette des Rosier. Il ne s'était pas attendu à faire face à une haute haie, l'entrée d'un labyrinthe. Dumbledore sourit, sentant une magie puissante mais merveilleuse, douce et sombre, belle et cruelle, lumineuse et mélancolique.

— Quels sacrés sorciers, murmura-t-il.

Il avança dans le labyrinthe, sans crainte. Il avait étrangement confiance. Il marcha plusieurs minutes puis remarqua le lierre sur sa gauche. Il y avait un mur dessous.

— Par Merlin... ils ont bâti une forteresse... Quels incroyables sorciers...

Il tomba sur une porte. Il était curieux de la pousser, mais c'était leur coin à eux. Il savait qu'ils étaient juste de l'autre côté, s'offrant sûrement leur amour si puissant. Dumbledore sourit puis fit demi-tour.

Les Roses NoiresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant