Classes d'été

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Juillet 1994...
Un jolie cottage à côté de Oxford.
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Dorian sifflotait devant la cuisinière, préparant le déjeuner. Il se retournait parfois vers la fenêtre pour voir les leçons à la Grindelwald que suivaient Baudoin et Circé.

Dans les souvenirs de Dorian, Grindelwald n'était pas mauvais pédagogue et il n'était donc pas étonné de le voir en forme et surtout heureux d'enseigner la magie à deux élèves doués et prometteurs. 

Baudoin avait pour première leçon de se renforcer au niveau musculaire et donc les exercices étaient surtout d'éviter d'abord des sorts, sans magie. Dorian était sûr que le vieux mage se venger d'avoir dû se jeter au sol lors de leur premier duel.  Pendant ce temps, Circé devait travailler ses connaissances de l'actualité et de la politique, avec son grand-père qui prenait plaisir à parler pendant deux heures avec elle du monde de la Magie.

Après elle rejoignait Baudoin et Grindelwald pour une leçon théorique d'abord. L'après-midi était ensuite que de la pratique. Il y avait souvent des rires, des blagues entre le professeur et les deux élèves. Dorian retrouvait alors l'atmosphère joyeuse de l'époque où Eve était encore là. Grindelwald offrait un nouveau souffle à tous. Le mage impressionnant avait de l'humour quand il le voulait et savait comment être pour faire plaisir aux autres. Il savait quoi dire, quoi faire.

Baudoin et Circé respectait le grand-père comme ils l'appelaient de façon poli et aimable. Ce n'était pas une moquerie. Grindelwald l'avait très bien compris et il était heureux des échanges avec eux.

— Hmm... ça sent bon ! S'exclama le mage en entrant dans la cuisine par la petite porte qui donnait sur le jardin attenant. Dorian... Ta cuisine est la meilleur !

— Je sais, répondit Dorian. Mets la table.

Grindelwald grimaça, faisant sourire les deux enfants qui le suivaient, sagement. Baudoin proposa son aide. À trois, la table fut rapidement mise en deux, trois tours de baguette magique. Baudoin aida ensuite Dorian à terminer le repas. Ils s'installèrent autour de la table ronde. Dorian proposa du vin pour accompagner le repas et en profita pour faire un cours d'œnologie aux deux élèves.

— Je crois que je n'aimerais jamais le vin, murmura Circé.

— Ça viendra, dit Dorian. Le vin s'apprécie sur le long terme. La vigne ne pousse pas d'un coup. Il faut être patient.

Circé doutait d'un jour aimer ce breuvage. Baudoin ne disait rien mais elle voyait bien qu'il n'était pas fan non plus, surtout du rouge. Grindelwald appréciait ces repas de famille.

— Ce n'est pas dans ma prison que j'avais de si simple mais magnifique plaisir, dit-il. Ça m'avait manqué.

— La prochaine fois, si tu veux le pouvoir, fais le mieux et ne te fais pas arrêter, dit Dorian.

Grindelwald tira la langue à Dorian. Ils pouffèrent de rire, devant son immaturité.

— C'est la faute à Albus, dit le mage. J'espérais qu'il m'enverrait des oranges... mais même pas... C'est comme s'il m'avait oublié.

— Je pense que ta... mort l'a plus perturbé que ce qu'il laisse paraître, dit Dorian.

Grindelwald sourit. Ses yeux étranges, l'un noisette et l'autre bleu, brillaient.

Les Roses NoiresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant