Duels

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Inquiet, le directeur d'une prestigieuse école attend un témoin dans une terrible affaire de meurtre... tout doit être dit ce soir...
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Dumbledore faisait les cent pas, regardant parfois l'heure. Bien sûr Baudoin prenait son temps, profitant de Circé. Il devait être encore dans leur jardin au cœur de la forêt Interdite, à l'abri des regards. Dumbledore poussa un long soupir. Les Rosier n'étaient vraiment pas comme les autres. Ils ne disaient que ce qu'ils voulaient et parfois, Dumbeldore avait l'impression que ça les ennuyait de faire semblant de s'intéresser à ce qu'il se passait autour d'eux. Il poussa un soupir à nouveau puis s'arrêta d'un coup. Il avait réussi à forcer la gargouille et montait l'escalier.

On frappa à la porte. Dumbledore retourna s'asseoir puis donna l'ordre d'entrer. Baudoin s'inclina en passant la porte. Il regarda curieux le bureau, observant chaque objet.

— Est-ce qu'un jour... vous m'apprendrez, professeur ? Demanda le garçon. Ça ? Qu'est-ce que c'est ?

Il montra un petit récipient en or. Dumbledore sourit. Il y avait peut-être un point faible chez eux : ils étaient curieux et aussi chercher les challenges.

— Ça permet de calmer l'atmosphère dans une pièce, expliqua le directeur. Tu l'allumes et une petite fumée en sort. C'est utile lorsqu'il risque d'avoir une tension pendant une discussion.

Baudoin hocha de la tête puis montra alors un vieux carnet noir, percé en son centre.

— Tu sais déjà ce que c'est, dit Dumbledore.

— Pas vraiment, non, répliqua Baudoin. Ça lui appartenait mais... ce n'est pas un simple journal intime.

— Non, en effet, dit son directeur d'école. As-tu une idée ?

— Je crois, répondit Baudoin avec un haussement d'épaule.

— Assis toi, dit Dumbledore. J'ai beaucoup de questions à te poser.

— J'y répondrais avec plaisir, monsieur, dit Baudoin en souriant, mais seulement si vous me parlez de lui... Gellert Grindelwald. Pas votre combat. Non... votre première rencontre... L'avez-vous aimé dès le premier regard ? Moi, depuis mon plus jeune âge, j'ai tout de suite aimé Circé. C'était évident. Je savais que je ne pourrais vivre sans elle.

— Je sais, murmura Dumbledore.

Baudoin s'assit et attendit. Dumbledore toussa alors doucement.

— Gellert était... un beau jeune homme, dit-il. Il avait aussi de grandes idées qui l'ont noyé, l'ont poussé à fuir et me quitter. Je crois que oui... je l'ai aimé tout de suite. Il avait une grandeur... un charme... J'ai souvent admiré ça chez lui... Nous nous sommes aimés un été... comme si nous étions seuls au monde, oubliant nos responsabilités... L'amour peut être cruel parfois.

— L'amour est cruel, dit Baudoin. Mais c'est ça qui fait qu'on aime avec plus de passion.

— Karkaroff... ce n'est pas lui, n'est-ce pas ? Demanda Dumbledore.

— Si vous demandez c'est que vous savez déjà, professeur, dit Baudoin.

— Est-ce Dorian ?

— Non.

— Qui d'autres que Dorian ferait en sorte que tu participe à ce tournoi pour te tester ? Voldemort ? Penses-tu le rejoindre un jour, comme ton père ?

Baudoin baissa les yeux.

— Mon père..., murmura-t-il. Mon père n'avait pas le choix... On obéit à la branche maîtresses... on meurt pour elle si nécessaire... Mon grand-père lui a ordonné et il a prit la marque pour tous les autres Rosier. Vous savez comment ça fonctionne dans la famille.

Les Roses NoiresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant