La vie de Baudoin

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Baudoin tenait Evan dans ses bras, lui faisant déjà découvrir le jardin, pendant que Circé donnait du lait à Eden.

— Beau, au tour de Evan, dit-elle.

Baudoin embrassa son fils. Il changea d'enfant avec un sourire. Comme Evan, Eden eut droit à un cours sur les fleurs. Albus et Gellert pouffaient de rire en les observant. Le jeune père était complètement dingue de ses fils. Les nouvelles ne semblaient pas l'atteindre alors que le gouvernement de Voldemort devenait plus dur surtout pour une grande partie de la population magique. Sirius était venu habiter la maison. Il avait perdu de vu Potter et ses deux amis après un casse au ministère de la Magie, tout ça pour un médaillon.

Baudoin sentit d'un coup sa marque lui faire mal. Il fronça des sourcils. On ne l'avait pas appelé depuis un moment et il avait presque espéré qu'on l'ait oublié. Il poussa un soupir. Gellert se leva de sa chaise.

— Je m'occupe de mon filleul, dit-il.

Baudoin hésitait. Il ne voulait pas les quitter. Il serra son bébé un peu plus. Il ne pouvait pas.

— Beau, murmura Albus. Ça va aller. Tu vas vite rentrer. J'en suis sûr. Nous t'attendons pour le dîner.

Baudoin embrassa Eden. Il huma son odeur puis le laissa avec un pincement au cœur son petit garçon à Gellert. Eden se mit alors à pleurer. Baudoin tendit les bras vers lui.

— Beau, si tu n'y vas pas, Sans-Nez ne sera pas très content, dit Gellert. Tête de serpent t'a déjà bien fait mal, je te rappelle.

Baudoin ne l'entendait pas. Il n'entendait que le so leurs de maintenant deux bébés. Circé câlinait Evan, espérant le calmer. Gellert essayait de faire pareil avec Eden. Alors un chant doux retentit au dessus d'eux et en eux. Les deux frères se turent, attentifs au chant du phénix. Baudoin embrassa à nouveau ses fils puis la plus belle mère à ses yeux.

— Je reviens, dit-il avec douceur.

Et il partit pour une mission qu'il aurait préféré ne jamais faire. Lorsqu'il rentra ce soir là, il monta directement dans sa chambre. Il s'approcha du berceau où les deux bébés dormaient l'un contre l'autre. Il pleura au pied du lit. Circé le retrouva dévasté, honteux d'avoir été le bras armé d'un tyran.

— C'était une famille... une famille comme la nôtre, murmura Baudoin dans les bras de Circé. Il... il veut que... que je fasse partie de... des Rafleurs... Je... je dois chercher les nés moldus qui ne se sont pas présentés au ministère... et aussi trouver Sirius... Potter... et d'autres... Je... Je n'y arriverais jamais... Je ne veux plus tuer...

Circé pleura avec lui. Elle l'embrassa avec tendresse, mélangeant ses larmes avec les siennes. Baudoin avait besoin de plus. Il avait besoin de l'aimer comme si c'était la première fois, hésitant, précipité, plein d'ardeur mais avec une douceur d'un amant transi, désespéré.

Baudoin gardait son masque. Il préférait, surtout s'il croisait Potter. Il espérait le croiser. Il le fallait. Potter devait au moins le désarmer, lui prendre sa baguette magique. C'était le plan. Mais aucune trace de Potter. Tout comme le serpent n'était plus avec Voldemort qui s'absentait souvent.

— Il cherche la baguette, devina Gellert. Il va être con quand il va comprendre que je l'ai eu.

— Langage ! S'exclama Circé.

— Oh... désolé !

Albus soupira.

— Tom était un garçon intelligent, dit-il. Il comprendra vite que après toi, c'est moi qui l'ai eu. Il faut espérer que Harry ne sera pas impatient et surtout arrogant pour tenter de l'avoir avant lui.

Les Roses NoiresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant