Le retour à l'école

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Baudoin et Circé avaient décliné l'invitation de Sirius Black. Circé était heureuse que son oncle soit libre mais elle n'avait aucune envie d'aller chez les Weasley. Baudoin était plutôt satisfait de passer une dernière nuit chez lui rien que tous les deux.

Le matin du départ, Baudoin se sentit triste. Il savait qu'il reviendrait mais pour se cacher après ce qu'il s'apprêtait à faire, à la fin de son année scolaire. Il força un sourire confiant pour Circé qui bien qu'elle ne le montrait pas, s'inquiétait aussi, de son silence et de ses yeux pleins de tristesse. Il lui prit la main et il transplana avec elle pour le quai où ils prenaient leur train pour Poudlard. Baudoin inspira longuement avant de monter à la suite de Circé. Ils trouvèrent un compartiment vide et Baudoin s'allongea sur une banquette, la tête sur les genoux de Circé. Il passa une grande partie du voyage à somnoler. Une fillette vint les déranger avec une invitation d'un certain Slughorn, mais aucun des deux n'avait envie de le rejoindre.

— On va s'ennuyer, souffla Circé. Cette année... ça va être long.

Baudoin hocha de la tête. Il savait déjà ce qu'il l'attendait. Il se redressa d'un coup.

— Qu'est-ce qu'il y a ? S'inquiéta Circé.

Avec un sourire, Baudoin se tourna vers elle. Il venait d'avoir une idée de génie.

— Circé... Tu ne veux pas que je le tue, n'est-ce pas ? Dit-il.

— Non, bien sûr que non, dit-elle. Beau... Je ne veux pas que tu sois un tueur. Surtout pour faire plaisir à lui... Il nous a pris nos parents ! Il a détruit notre famille. Tu dois l'arrêter lui... Dumbledore a toujours été là pour nous. Il est comme Gellert... comme un grand-père... S'il te plaît...

— Je ne le tuerais pas, déclara Baudoin. Je vais trouver un moyen... Fais moi confiance.

Il la prit dans ses bras.

— Je te fait confiance... toujours, dit-elle avec douceur.

— Alors tout ira bien.

En tout cas, tout allait bien pour ce premier festin. Bien évidemment, les Rosier partirent avant la fin et personne ne les virent avant le premier cours, avec le nouveau maître des potions. Un cours que Circé aima particulièrement.

— Tu devrais écraser plutôt que couper, dit-elle à Baudoin en lui donnant une tape sur la main. Tu aura plus de jus alors. Rogue lui même donner ça comme introduction pour la fève.

Baudoin fronça des sourcils et jeta un coup d'œil sur le chaudron de Circé. Le philtre était parfait bien sûr. Il sourit et fit comme elle disait. Circé regarda la fiole convoitée par tous sur le bureau du professeur : de la chance liquide. Circé n'en avait pas besoin : elle avait déjà la chance d'être avec Baudoin.

— Tu as toujours été la meilleure en potion, dit-il.

— Il faut bien que je sois douée en quelque chose moi aussi, dit-elle avec un sourire. Toi... c'est en sortilège et en défense contre les forces du Mal... moi... c'est en potion. Je suis contente de ne plus avoir force du Mal... Je suis trop douce pour aimer cette matière.

— Tu as quand même eu E pour tes Buses, remarqua Baudoin.

— Mais pas O... comme toi...

Baudoin haussa des épaules. Ils avaient décidé de ne continuer que les cours où ils avaient eu O. Circé avait le plaisir de poursuivre potion, sortilège, botanique, astronomie, runes et métamorphose. Baudoin suivait en plus défense contre les forces du Mal, mais pas astronomies ni runes. Ça lui permettait d'avoir du temps libre pour mettre en place son plan et surtout inventer un tout nouveau sort. Il fallait protéger Circé et donc faire quand même ce que voulait Voldemort. Du moins, Baudoin allait lui faire croire la mort de Dumbledore. Il serait vu comme un meurtrier pendant un moment mais il ferait toujours en premier ce que Circé voulait, tout en la protégeant.

— C'est fini ! S'exclama d'un coup le professeur.

Circé sourit à cet homme gros, et toujours souriant, un peu niaisement d'après elle.

— Bien... voyant voir, dit Slughorn.

Il inspecta chaque potion s'extasiant pour celle de Circé puis se trouva devant un dilemme. Celle de Potter était aussi une réussite.

— Ça ira monsieur, dit Circé. Je suis sûre de pouvoir la faire moi-même, si j'en ai envie. Donnez la à l'élu.

Il y eut des ricanements de la part des quatre autres Serpentard. Baudoin se tourna vers Potter qui avait les oreilles rouges. L'élu... Baudoin était peut-être aussi un élu. Il rangea ses affaires et parti d'un coup sans attendre Circé.

Elle le regarda fuir d'un coup, inquiète. Elle essaya de le rattraper, mais il avait disparu. Elle se sentit seule d'un coup, comme abandonnée. Baudoin la prévenait au moins avant de partir.

Baudoin était devant Dumbledore. Il ne disait rien, mais ce n'était pas nécessaire. Ils savaient pourquoi il était là. Dumbledore se leva de son fauteuil. Il ouvrit une armoire et en sortit une bassine qu'il posa sur son bureau.

— Qu'est-ce qu'il t'a fait changé d'avis ? Demanda Dumbledore.

— Un doute, répondit Baudoin. Potter... il doit mourir non ? Alors...

Dumbledore poussa un soupir.

— Tout dépend de comment on prend la fin de la prophétie mais... j'ai peur que ce soit un passage obligatoire, dit-il.

Baudoin hocha de la tête.

— Je peux vous demander quelque chose ?

— Bien sûr ! Tout ce que tu veux, répondit Dumbledore.

— Promettez moi de vous occuper de Circé si jamais, dit Baudoin. Je... Je rêvais de l'éternité avec elle... C'était mon seul désir...

— Je sais, murmura Dumbledore. Je sais. Je ferais tout mon possible pour que rien ne vous arrive.

— Je dois vous tuer, dit Baudoin. Aiderez vous même votre assassin ?

— J'ai trouvé quelqu'un d'autre pour le faire, dit Dumbledore. Et tu n'es pas le seul à avoir reçu l'ordre de me tuer.

— Je n'ai pas reçu l'ordre, grogna Baudoin. J'ai offert un service contre... une sorte d'alliance. Le temps de préparer sa mort. Pour le serpent... ce sera assez facile, mais au dernier moment car il est toujours avec lui.

— C'est prévu aussi, assura Dumbledore.

— Bien, dit Baudoin. Mais... si j'ai l'opportunité ou... pas le choix... j'ai la permission de tuer le serpent ?

— Oui. Tu lui en veux toujours à ce serpent, dit le directeur avec un sourire. Pour t'avoir mordu.

Baudoin haussa des épaules.

— Sans plus, dit-il. Bon... écoutons cette prophétie.

Les Roses NoiresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant