Amour si triste, si beau...

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Baudoin était contre Circé, nu, dans leur jardin de leur maison, profitant avec elle d'un bain de soleil. D'un coup Circé se leva et tourna ses yeux vers la maison en briques recouvertes de lierres de ce côté-ci. Baudoin grogna et la força à se rallonger à côté de lui. Elle gloussa doucement et l'embrassa.

— On a un invité, dit-elle.

— Il sait où nous trouver, grommela Baudoin.

Circé roula des yeux et tira sur un long châle de soie vert. Elle l'attacha autour de sa poitrine et se leva alors que Dumbledore marchait dans leur direction. Baudoin ne bougea pas et même ferma les yeux en gémissant frustré. Circé salua son directeur d'école qui s'était arrêté à quelques pas, contemplant le corps nu du jeune homme.

La peau blanche scintillait sous le soleil. Les muscles étaient parfaitement dessinés, comme le corps d'un danseur, fin mais fort. Les cheveux brun court et légèrement ondulés étaient parfaitement coiffés, avec quelques brindilles d'herbes en mêlées dans quelques mèches. Baudoin était beau, terriblement beau. Il semblait furieux, la mâchoire contractée malgré ses yeux fermés, qui de loin, donnait un air tranquille. C'était un serpent qui attendait de mordre, tendu, prêt à frapper sans prévenir, d'un coup sûr et précis. Dumbledore resta donc assez loin. Circé lui proposa un thé froid. Il préféra refuser.

— Je vous laisse, dit Circé. N'attrape pas froid, Beau.

— Hmm...

Dumbledore suivit le mouvement de hanche de Circé, la marche féline. Elle était tout aussi belle que son frère et amant. Baudoin attendait que Dumbledore explique sa venue alors que tout avait été dit : ils étaient quittes.

— Bonjour, Beau, dit Dumbledore. Je t'ai attendu toute la semaine dernière que tu me rejoigne dans mon bureau.

— J'étais occupé, répliqua Baudoin.

— Je dois te montrer quelque chose, dit Dumbledore d'un ton aimable. C'est très important. Ça parle de ton avenir.

— L'avenir...

Baudoin ouvrit les yeux et souffla.

— Mon avenir est ici et ailleurs, dit-il. J'irais où Circé veut que j'aille.

— Je sais.

Ils restèrent de longues minutes silencieux puis Dumbledore s'assit dans l'herbe.

— Vas tu le rejoindre ?

— Sûrement, répondit Baudoin. On se battra à nouveau. Celui qui gagnera aura sûrement une demande alors. L'autre la réalisera.

— Et si... il te demande de tuer quelqu'un ?

Baudoin haussa des épaules.

— S'il te demande de me tuer, le feras tu ?

— Je vous tuerais de la plus belle des manières, professeur, répondit Baudoin. Gellert est parti. Pourquoi ne l'avez-vous pas suivi ? Ne l'aimez vous plus ?

— Oh... Si... Si, toujours, murmura Dumbledore. Mais... J'ai un combat à mener ici. Je ne peux abandonner tout de suite. Le laisseras tu le temps de finir ce que j'ai commencé ? Tu ne souhaites pas que Voldemort gagne.

— Pourquoi m'avoir empêché de le tuer ?

— Parce que c'est trop tôt, répondit Dumbledore. Et... je ne voulais pas assombrir encore plus ton âme.

— Mon âme... Parfois... Je me demande si j'en ai vraiment une, dit Baudoin à voix basse. Quand je suis avec Circé le doute se dissipe mais...

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