Détraqueurs et chocolat

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Le 29 juillet 1980... Azkaban
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Eve hurlait de douleur, seule alors que les créatures approchaient, curieuse de voir pourquoi la détenue hurlait de douleur.

Le ventre tendu, presque comme s'il allait se déchirer, Eve tentait de mettre au monde seule son bébé. Dans les cellules à côté, les prisonniers l'encourageaient. L'effet de leurs gardiens s'était dissous. La naissance prochaine d'un bébé semblait être un événement si beau et si incroyable dans ce lieu que les prisonniers avaient retrouvé le courage d'espérer.

Eve poussa un hurlement. Elle craignait de ne pas y arriver. Elle avait peur que son bébé reste coincé, s'étouffe et meurt. Sa vie à elle ne comptait pas. Le bébé avant tout. Eve poussa un cri sentant tout son corps douloureux.  Elle poussait sans vraiment savoir si ça fonctionnait. Seule. Elle aurait aimé avoir juste une présence. Non deux personnes avec elle. Elle pensa à Evan. Est-ce qu'il avait réussi à le retrouver ? Neuf mois déjà qu'il avait disparu. Regulus. Était-il vraiment mort ? C'était ce que sa famille avait dit. Elle ne voulait pas y croire.

Elle continua à pousser, en hurlant alors que les Détraqueurs étaient devant sa cellule. Elle ne devait penser qu'à son bébé. Il allait naître et lui offrir l'espoir pour tenir ici. Elle poussa encore. Encore un peu.

Elle trembla alors qu'elle avait réussi. Là dans ses bras, une petite fille.

— Pleure... s'il te plaît...

Un cri retentit. Les prisonniers hurlèrent tous de joie. L'enfant était né. Les Détraqueurs poussèrent un long râle. Eve serra son bébé contre elle, espérant la protéger de leurs effets. Le bébé pleurait tellement et elle... elle perdait du sang. Elle ferma les yeux épuisée, tellement que la présence des Détraqueurs ne lui faisait plus rien.

Des bruits de pas.

Une couverture qu'on mettait sur elle. Elle tenait toujours son bébé. Sa petite fille.

— Buvez, dit une voix douce. Buvez, Eve.

Eve avala la potion qu'on lui proposait. Elle ne craignait pas les poisons. Elle sentit une chaleur se diffuser dans son corps.

— Eve, le bébé...

— Ma fille, dit-elle. C'est ma fille... Circé... Circé Regina...

— Votre père s'occupera d'elle, dit la voix. Dites moi ce que vous savez des plans de Voldemort. Laissez moi vous aider. Eve ?

— Vous pensez vraiment que je sais ce qu'il prépare ?

Elle pouffa de rire, puis toussa.

— N'importe quoi, dit l'homme. Eve. Buvez encore. Ça va vous soigner.

Eve reconnu alors l'homme. Elle n'avait jamais imaginé qu'il pouvait avoir une voix douce, avec ses cicatrices, son œil magique.

— Mr Maugrey... Je suis désolée mais je ne sais rien...

— Je vais prendre la petite, dit Maugrey. Circé ?

— Oui... Circé Regina Rosier, dit-elle. Elle n'aura pas mes cheveux je crois... elle ressemblera à ma grand-mère...

— Espérons qu'elle ne fasse pas les mêmes choix, dit-il.

Les Roses NoiresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant