Anges

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— Nous devons y aller ! Cria Gellert.

— Nous irons, dit Albus avec calme, mais en se préparant à tomber dans un piège. Tom ne l'a peut-être même pas mis là bas.

— Beau a besoin de nous ! Piège ou pas, on ne va pas continuer à glander !

— Je suis d'accord avec Papi G, dit Sirius. Baudoin a risqué sa vie pour nous tous. Il donnait des renseignements précieux. Il a sauvé Harry au manoir Malefoy. On ne peut plus attendre après ce que Voldemort à fait !

Gellert soupira. Heureusement qu'ils avaient amélioré les protections de la maison. Il se tourna vers Circé qui n'avait pas dit un mot. Elle regardait la une d'un journal qui annonçait la traîtrise de Baudoin Rosier, conduit à Azkaban pour un crime grave envers le Seigneur des Ténèbres lui même.

— Fumsek nous permettra d'entrer à Azkaban directement, dit Albus.

— Je vais prévenir les membres de la résistance qu'il faudra accueillir des anciens prisonniers, dit Sirius. Andromeda pourra prendre en charge les plus malade et les soigner. Les Weasley pourront prendre en charge les autres.

— Il est malade, murmura Circé.

Elle caressait ses bagues, fiançailles et son anneau de mariage. Il était là sans l'être. Elle pouvait sentir son odeur.

— Nous allons le chercher, dit Albus. Je te le promets, Circé.

Circé sourit faiblement.

— Ça va aller, dit Gellert. Nous allons le ramener.

Sirius se leva.

— On part quand ? Demanda-t-il la mâchoire serrée.

— Vous n'êtes pas obligé d'y aller, dit Gellert.

— Je... Ça ira... Je serais avec vous.

Circé les laissa alors, sans un mot. Elle monta jusqu'à sa chambre et s'approcha de ses enfants qui dormaient l'un contre l'autre. Ils avaient plus de cheveux maintenant, châtains. Ils auraient les cheveux de leur père. Elle s'assit sur un fauteuil à côté de leur berceau et fredonna doucement. C'était une chanson française qui parlait d'un amour infini. Une femme prête à tout pour son amant. Elle était prête à l'attendre car elle savait qu'il reviendrait. Toujours. Elle caressait encore ses bagues. Il était là sans vraiment l'être. Elle le sentait. Elle lui avait parlé dans ses rêves et ils s'étaient aimés dans une chambre blanche, leur chambre mais toute blanche.

Elle entendit un battement d'aile. Fumsek se posa au dessus des berceaux. Il écoutait la chanson de Circé attentif. Il baissa sa tête vers les deux enfants qui avaient ouvert leurs yeux bleus. Evan leva ses petits bras, avec un sourire. Eden fit un petit cris joyeux pour l'oiseau. Circé souriait. Elle se tut.

— Bonjour mes princes, dit-elle avec douceur. Votre père ne va pas rentrer tout de suite. Mais il reviendra, j'en suis sûr. Il faudra... l'attendre.

Elle éclata alors en sanglots. Eden et Evan ne faisaient pas un bruit. Ils s'agitaient un peu. Fumsek se mit alors à chanter avec douceur. Lui aussi, il savait que Baudoin allait revenir un jour. Circé avait peur de devoir attendre des siècles avant de pouvoir l'avoir à nouveau avec elle ici et non dans ses rêves.

— Circé ? Oh... Circé, la douce...

Albus entra dans la chambre et la prit dans ses bras.

— Nous allons partir, dit Albus. Je reviens avec Beau. Je te le promets.

— Je sais... Il vous attend. Il me l'a dit cette nuit.

— J'ai demandé à Sirius de faire venir des amis ici, dit Albus. Il ne faut pas que tu restes seule.

Les Roses NoiresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant