Les Roses Noires

Bal masqué

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Un manoir perdu dans la neige...
sous les étoiles et un croissant de lune...
Des centaines de personnes entraient par la porte grande ouverte...
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Les Malefoy avaient hésité à venir à cette invitation étonnante. C'est surtout sous les ordres de Lord Voldemort qu'ils venaient mais aussi par curiosité comme les autres invités. Lucius Malefoy observa le manoir dont toute l'aile Ouest était détruite suite à un incendie. La porte grande ouverte dégageait une lumière sur un chemin en gravier, sans trace de neige. À la suite d'un autre couple, ils entrèrent dans le hall fait de marbre rose, grand, ouvert sur un escalier du même marbre ouvragé. Des guirlandes noires et dorées se mélangeaient dans du gui et du lierre et des roses aux pétales d'or et noire comme du velours. L'escalier entourait une fontaine en glace, transparente comme du cristal, sous la forme d'une femme aux cheveux fait de serpents. Méduse les accueillait elle même. Les portes étaient toutes fermées et invitaient les convives à monter à l'étage.

Ceux déjà présents pouvaient voir les nouveaux venus, tous masqués pour l'occasion, depuis deux balcons sur le côté, et le grand palier. C'était somptueux et beaucoup plus riche que ce dont se souvenait Lucius Malefoy de ses visites chez Donatien Rosier. Bras dessous dessus, le couple Malefoy gravirent les marches, droits.

Tous les regardaient monter, essayant de deviner qui étaient sous les masques, en murmurant et riant entre eux, déjà des verres presque vide. Un jeune homme avec un masque recouvrant entièrement son visage, était appuyé à une colonne du palier, recouverte de roses noires et dorées. Son masque était noire avec des dorures représentant des roses et sur le front un soleil avec un visage au centre. Dessous il souriait amusé, les bras croisés. Vêtu complètement de noir, certaines femme l'observait, se demandant qui c'était, peut-être leur hôte : Baudoin Rosier.

Plus loin, au bras d'un vieil homme avec un masque intégral également mais blanc et aux dessins fait en argent, Circé regardait ses invités, sous le même masque noir que Baudoin. Elle avait mis une longue robe noire le dos nu, avec un serpent en or qui ondulait sur ses omoplates.

— Les gens nous regarde, dit l'homme à son bras.

— Grand-père, calmez-vous. Vous êtes mort et oublié.

Grindelwald grogna sous son masque. Il avait accepté d'être présent pour ajouter un peu de mystère. Un autre homme avec un masque identique s'avança vers eux, les mains dans les poches de son pantalon.

— Si on m'avait dit que je sortirais de cette baraque pour me retrouver dans une réception ennuyeuse, grommela-t-il. Pourquoi Dumbledore a donné son accord ? Et pourquoi m'avoir invité ?

— Vous êtes mon oncle, répondit Circé. C'est la moindre des choses, de vous inviter. Et vous êtes utile. Baudoin ne veut pas se montrer tout de suite. Écoutez les gens. Ça sera utile pour votre Ordre aussi.

— Génial, grommela Black sous son masque. J'ai l'impression d'être un Mangemort avec ce masque...

— On s'est inspiré des masques de nos parents, dit Circé. Vous vous y habituerez.

— On peut même pas boire avec ce masque !

— Vous avez déjà assez but au dîner, répliqua Circé.

Elle s'éloigna et salua quelques personnes, avec courtoisie, sans se présenter, vantant les robes des femmes, les qualités des hommes.

Baudoin la suivait du regard,

— Je me demande à qui ils ont fait appel pour la décoration, dit une dame à côté de lui. C'est somptueux.

— J'aimerais surtout savoir à quoi ressemble ce garçon, dit un vieil homme. Dumbledore a réussi à faire passer son émancipation au Magenmagot. Il doit avoir quelque chose de plus que les autres pour que Dumbledore fasse ce genre de chose.