Baudoin traversait la foule silencieuse de l'atrium du ministère de la Magie. Tous semblaient incapables de réagir. Ils se demandaient pour les plus jeunes qui étaient ce si bel homme qui ressemblait étrangement à la statue du sorcier de l'atrium, entouré d'un immense dragon, un centaure fier, un Gobelin hautain et un elfe de maison la tête haute, autour d'une sorcière. Tout en or, comme les boutons du gilet de Baudoin qui s'arrêta devant les ascenseurs en or. Il avait faim mais pas le temps. Il devait d'abord retrouver ses fils. Il était sûr que c'était grâce à eux qu'il était revenu d'un endroit sans couleur, blanc, triste. Baudoin entra dans une cage et appuya sur une touche. Il savait encore où se rendre. Il se souvenait de tout comme s'il n'avait dormi qu'une nuit.
L'ascenseur s'arrêta et la grille s'ouvrît sur un couloir sombre. Baudoin s'avança d'un pas sûr jusqu'à un open space. Des gens couraient entre les bureaux, parlant rapidement entre eux. Ils étaient tous inquiets et parfois certains lançaient des regards vers une porte. Baudoin se dirigea donc vers cette porte dans la cohue d'Aurors qui lisaient leurs archives espérant trouver un indice, pour sauver trois enfants et pas n'importe lesquels. Personne ne faisait vraiment attention à lui jusqu'à qu'une femme poussa un cri. Elle le montrait du doigt, tremblante, les yeux grands ouverts. Baudoin la snoba complètement et ouvrit la porte.
C'était une petite pièce qui servait pour interroger les suspects comme cet homme à l'air fatigué, les cheveux gras, le visage jaunâtre, les yeux fuyants. Ses yeux s'arrêtèrent d'un coup sur lui. Baudoin y vit de la surprise puis de la peur et enfin de la haine.
— Baudoin ! S'exclama l'Auror qui menait l'interrogatoire. Tu... tu es réveillé !
C'était Potter en plus vieux. Il avait une barde de deux jours. Baudoin ne le voyait pas vraiment. Il fixait cet homme.
— Je t'ai déjà vu, non ? Demanda-t-il.
— Ouais... et ? Je ne parles pas aux traîtres.
Baudoin s'avança. Il tira sa baguette magique et fit apparaître un fauteuil confortable dans un vert émeraude sombre. Il s'assit.
— Et à un homme qui pourrait faire pire que Lord Voldemort ? Demanda-t-il. Je cherche mes enfants. Dis moi où ils sont et je ne te ferais pas connaître la même malédiction qui m'a obligé à être absent pendant... sept ans... c'est ça ?
— Oui, murmura Harry Potter. Baudoin... laisse nous faire notre travail... Tu...
Baudoin pointa sa baguette vers le détenu.
— Je n'ai pas peur de toi ! Cracha ce dernier.
— Tu devrais, dit Baudoin à voix basse. Devine mon état en apprenant à mon réveil que des Mangemorts ont enlevé mes fils... À côté ma haine envers Voldemort n'est rien.
L'autre déglutit.
— Potter, j'ai soif, dit Baudoin.
— Heu...?
— Va me chercher de l'eau.
Harry Potter fit un sourire. Pas de doute c'était bien Baudoin Rosier.
— Toujours aussi aimable, murmura le jeune Auror. Ne le tue pas.
— Je vais essayer.
Le détenu écarquilla des yeux en voyant Potter se lever et se diriger vers la porte.
— P-Potter ! Tu ne peux pas le laisser seul avec moi !
— J'ai rien vu, répliqua Potter. Parle Carrow et vite.
Baudoin inclina un peu sa tête.
— Carrow ? Répéta-t-il. C'est ton nom ?
— Sérieusement ? Tu es devenu amnésique en plus ! Cria Carrow.
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Les Roses Noires
FanfictionSang aussi pur que froid, elle se jura cette nuit là, tenant dans ses bras son bébé de venger la mort de cet homme qui avait fait battre son cœur, qui avait su faire réchauffer ce sang pur en elle, qui avait offert sa semence pour offrir au monde un...