J'ai décidé d'ouvrir un petit recueil supplémentaire où je caserais tous les prompts que j'ai trouvé ! Ce seront des écrits plutôt courts, sur divers couples, j'espère que vous les apprécierez.
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La plupart du temps, avant que Lewis n'aille au cimetière se recueillir sur la tombe de son meilleur ami, il passe devant un jardin bien particulier où il ramasse des fleurs. Il sait que techniquement, c'est du vol, mais c'est le seul endroit où il peut trouver un certain genre de fleurs en particulier.
Il essaye d'être discret, de ne jamais en voler trop. Il escalade la muraille, se glisse dans le jardin, en ramasse une ou deux avant de s'en aller tout aussi vite, sans demander son reste. C'est sa routine.
Encore une fois, il récupère les fleurs et retrouve les mêmes prises au mur pour sortir. Il atterrit de façon souple au sol, prenant garde à ne pas abîmer le maigre bouquet qu'il tient dans sa main et s'apprête à s'en aller quand-
"Alors c'était toi mon voleur de fleurs ? J'espère que la fille qui les reçoit en vaut le coup."
Lewis se fige avant de se retourner. Il y a un autre jeune homme, assis sur le mur, aux boucles blondes et aux yeux bleus, il a un sourire amusé sur le visage, ne semblant nullement offensé par le fait qu'il vienne de lui prendre des fleurs.
"Euh ... oui, je suppose."
Sa réponse est bancale. Il ne sait pas comment expliquer que ce n'est absolument pas ce qu'il croit.
"Je m'appelle Sebastian et toi ?"
"Lewis."
Sebastian lui sourit et ils continuent d'avancer. La conversation s'engage sans atteindre le point que Lewis aimerait, sans lui permettre de dévoiler à son compagnon de voyage la vérité sur ce qui les attend. Il a toujours eu du mal à en parler, après l'accident. Tout comme il a eu du mal à faire son deuil.
Quand ils atteignent le portail du cimetière, il se tourne vers Sebastian pour observer sa réaction, mais celui-ci ne dit rien, coi et figé, silencieux et compréhensif.
"Ce n'est pas vraiment une fille." Lewis reprend, dans une tentative d'humour lorsqu'ils atteignent la tombe choisie.
C'est sa façon de gérer ses propres émotions, il se sent terrible. Chaque fois qu'il vient ici, c'est un dur rappel de la vie et un rappel contre lequel il ne sait pas lutter. Sebastian sourit doucement et pose une main sur son épaule.
"Tu n'as rien à me dire, Lewis."
"Tu le savais ?" Il demande, il est surpris.
"Je m'en suis douté au bout d'un certain temps de marche." Une hésitation, puis ; "Je suis désolé."
Lewis hausse les épaules, dépose le bouquet, avant de lui lancer un autre regard, une demande discrète et subtile mais que Sebastian comprend puisqu'il vient enrouler ses bras autour de lui.
"Merci, Seb."
Ils ne se connaissent pas et sont pourtant d'une proximité déconcertante. Lewis réalise que ça ne le dérange pas tant que ça, son cœur battant à ses tempes alors que Sebastian embrasse son front, le souvenir de la promesse d'être heureux au bord des lèvres.
_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_ Tristoune mais assumé
