Pierre a invité Charles à le rejoindre chez lui pour qu'ils passent un peu de temps ensemble. Peut-être la meilleure ou la pire idée qu'il ait jamais eu selon ce que les personnes peuvent penser. Il l'a donc invité pour qu'ils passent du temps ensemble, comme avant. Si ce n'est que plus rien n'est comme avant.
Drôle de changement que cette entre-deux où ils flottent entre de simples amis et plus.
Mais là, allongés dans le noir, à quelques pas l'un de l'autre, puisque Charles a insisté pour qu'ils installent le deuxième matelas dans la même chambre, il a du mal à le supporter.
Il entend sa respiration légère. Est-ce qu'il est déjà endormi ? Et puis pourquoi se poser cette question ? Quel idiot bon sang. Mais ça le tourmente, si bien qu'il ne peut s'en empêcher.
— Hé, Charles ?
— Hm ?
Au moins il est réveillé. Bien. Très bien. Ou à moins que ce soit le contraire. Parce qu'il n'aurait pas eu à attendre une réponse.
— Qu'est-ce qu'on est ?
Le monégasque ne lui répond pas tout de suite et pendant une demi-seconde il se dit qu'il s'est rendormi.
— Nous sommes juste de minuscules flocons vivants sur terre sans savoir pourquoi et de toute façon nos vies n'ont aucun sens.
Mais-
— Je parlais de ... peu importe. Bonne nuit.
Il se retourne sur le côté, fermant les yeux et par la même occasion cette conversation. Un peu insatisfait, il goûte l'amertume dans sa bouche.
— Pierre ...
Il ne répond pas et ne se retourne pas davantage. Le lit ploie légèrement, signe que Charles vient d'y montrer.
— Tu es vexé ?
Il sent la main du plus jeune effleurer son dos et frissonne à ce contact. Totalement.
— Pierre ?
— Non. Tu devrais dormir maintenant.
Ce à quoi il ne s'attend pas c'est à être basculé sur le côté, retrouvant l'autre pilote à califourchon sur lui. Il sent ses joues s'enflammer et est reconnaissant que les lumières soient éteintes.
Il sent le souffle de Charles sur ses lèvres.
— C'était une blague tu sais.
Ses yeux s'habituent au noir et il peut distinguer vaguement le visage de son ami.
— La vérité c'est que je t'aime beaucoup.
— Beaucoup ?
Sa voix est rauque.
— Énormément.
Impatient, il amène à lui ces lèvres en appuyant à l'arrière de son cou d'une main. Et là, à s'embrasser dans le noir, il se dit que c'est plus que parfait.
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Lunar Pastime (F1)
FanfictionJ'ai décidé d'ouvrir un petit recueil supplémentaire où je caserais tous les prompts que j'ai trouvé ! Ce seront des écrits plutôt courts, sur divers couples, j'espère que vous les apprécierez.