J'ai décidé d'ouvrir un petit recueil supplémentaire où je caserais tous les prompts que j'ai trouvé ! Ce seront des écrits plutôt courts, sur divers couples, j'espère que vous les apprécierez.
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La journée a été difficile. Fernando est en manque cruel de sommeil mais n'a pas encore le droit au repos. C'est la raison pour laquelle il entre dans un café, bien qu'il soit convaincu qu'à l'heure actuelle il y ait déjà plus de caféine que de sang dans ses veines.
"Bonjour, est-ce que je pourrais avoir- Esteban ?" Il s'interrompt en pleine phrase, se cognant presque contre le comptoir.
Il n'arrive pas à y croire. Il se demande un instant si ce n'est qu'une vision, une hallucination provoquée par la fatigue. Ses yeux sont écarquillés et son cœur bat si fort à ses tempes, ne demandant qu'à sortir de sa poitrine. Il n'a pas changé. Le même regard, le même sourire, après toutes ces années ...
"Je suis désolé mais est-ce que je vous connais ?" Esteban répond, ne semblant avoir aucun souvenir de lui.
Le retour à la réalité est glaçant. Il n'y a pas pensé. Ça fait toujours aussi mal mais c'est pour le mieux. Il le sait. Il n'y avait pas d'autre choix. Tout est pour le mieux. Il cache sa douleur avec un sourire, comme il sait si bien le faire.
"Toutes mes excuses, c'est juste que vous ressemblez à quelqu'un qui porte le même nom."
"Pas de problème. Alors, que désirez-vous ?"
Il est resté éveillé des nuits entières à espérer revoir ce visage, ce sourire, entendre de nouveau cette voix ...
"Hey, je vais faire deux trois courses. Est-ce que tu as besoin de quelque chose ?" Le petit-ami d'Esteban demande en embrassant sa joue, le faisant sourire doucement.
Ce bonheur. Il n'y a rien de plus. Il doit tout faire pour préserver ce bonheur. Le bonheur d'Esteban. Peu importe s'il est dans sa vie ou non. Il essaye de respirer mais il a un poids sur la poitrine. Il ne s'est pas senti ainsi depuis des mois. Sa blessure est ravivée.
Esteban lui a manqué oui. Il a fait son deuil en quelque sorte. Il avait décidé de ne vivre qu'avec ses souvenirs de lui. Le revoir d'aussi près lui donne envie de le serrer dans ses bras mais il ne peut pas, il ne doit pas le faire, alors à la place ses ongles creusent dans ses paumes de main pour distraire son propre esprit.
