Sauver (Nico/Kevin)

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Nico claque la porte dans leur dos, s'appuyant contre

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Nico claque la porte dans leur dos, s'appuyant contre. Derrière un boucan se fait entendre. Ses yeux parcourent toute la pièce à la recherche d'une solution. Il ne panique pas, il ne doit pas paniquer. Il sait.

— Depuis quand est-ce que tu es devenu un héros ?

Kevin. Il l'a presque oublié. Il l'a entraîné dans la pièce dans un réflexe. Il suppose que dans ce genre de dangers, ses émotions internes sont plus fortes que celles qu'il use en mascarade habituellement.

— Depuis que je t'ai empêché d'être tué.

— Tu es la dernière personne sur terre que je voulais pour me sauver !

Il lève les yeux au ciel. Sérieusement ? Est-ce qu'ils ont le temps pour ça, là, maintenant, tout de suite ? Il est sûr que le danois a le sens des priorités pourtant.

— Eh bien ... ça craint d'être toi, pas vrai.

La fenêtre. C'est peut-être ça la réponse qu'il cherche désespérement. Ils ont besoin d'un peu plus de temps par contre.

— Aide-moi !

Ils échangent un regard et le plus jeune s'exécute. Ensemble, ils poussent la lourde armoire devant la porte. Elle tombe en un vacarme. Il grimace et se rapproche de la seule ouverture de la pièce pour regarder son extérieur.

Ils ne sont pas si haut, probablement au deuxième étage. Il remarque d'ici une véranda un peu plus loin, ils ont juste à s'aider un peu du rebord pour l'atteindre et ça devrait le faire.

— Kevin, on va devoir sortir de là.

Mais ce dernier ne l'écoute pas, figé les yeux rivés sur la porte prête à être défoncée, déjà secouée par les coups donnés. L'armoire offre un équilibre un peu fragile, juste ce qui leur faut.

— Kevin ?

Est-ce que c'est la peur ? Ils n'ont pas franchement le temps mais s'il y a beaucoup de choses qu'il peut se permettre, l'abandonner est hors de question.
Il pose sa main sur sa joue, ancrant son regard dans le sien.

— On va s'en sortir, d'accord ? Tant que je suis là, tu n'as rien à craindre. Je te protégerais à tout prix.

C'est comme si Kevin se réveillait soudainement. Il lui offre sa main et elle est saisie d'une forte poigne. Il ouvre la fenêtre en grand et se glisse à l'extérieur.

— Il va falloir me faire confiance.

— J'ai connu plus facile comme demande, grogne le danois entre ses dents serrées mais en le suivant quand même.

D'ici, la hauteur semble encore moins impressionnante. Il a vu pire on va dire. Son partenaire ne semble pas plus apeuré qu'il ne l'est. Alors tout ira bien.

— La véranda est un peu plus à droite, juste là. On prend appuie sur le rebord ici et avec la gouttière là on bascule jusque là. Tu penses pouvoir y arriver ?

Il sait qu'il fait la bonne chose en ramenant l'esprit compétitif du plus jeune car il voit une flamme s'allumer dans les yeux de celui-ci, un sourire moqueur sur les lèvres.

— Mieux que ça, je vais même passer devant.

— Mais tu-

Kevin est déjà parti, suivant ses instructions à la lettre, avançant très rapidement et de manière fluide. Sans trembler. Un homme si fier, à la passion ardente et au caractère bien trempé.

Mon dieu, il l'aime. Il sait que son âme s'associe à merveille avec lui. Il ne veut personne que d'autre que lui et aurait bien du mal à l'avouer. C'est tellement, tellement, tellement difficile de se dire les choses.

Un gros bruit attire son attention. La porte a finalement lâché apparemment. Des coups de feu passe la fenêtre et il se plaque contre le mur.

— Nico ! Viens, vite !

L'inquiétude est clairement affichée sur le visage du danois et il sait qu'il ne devrait pas en être si heureux.

Il esquive un tir et glisse vers le chemin qu'il a défini plus tôt mais agrippe un rebord au dessus, se trouvant à balancer au dessus de vide, avant d'atterrir sous la gouttière pour s'en aider à atteindre la véranda. Il arrive souplement dessus.

Kevin l'aide à se relever rapidement et ils descendent sur le côté, un soulagement que de retrouver le sol quand même.

— Tu t'es inquiété pour moi ?

— Quoi ?! Non. Je voulais juste ...

Son compagnon cherche ses mots et il hausse les épaules. Ce n'est pas grave, ce n'est pas très grave pour le moment. Il tend sa main au danois.

— Allez viens, il vaut mieux partir d'ici pour le moment.

Kevin acquiesce avant de saisir sa main.

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C'est bien plus long que d'habitude. Les trois prochains écrits m'inspirent tous particulièrement, j'en ferai peut-être des histoires à part, qu'en pensez-vous ?

Lunar Pastime (F1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant