Daniel se réveille un peu tard, endolori. Il se lève, étirant son dos, ajustant le poids qu'il met sur sa jambe droite. Jambe qui garde encore quelques séquelles de son accident, rien de sérieux ou dont il ne pourra être débarrassé d'ici les prochaines semaines.
Max n'est pas à ses côtés. Ce qui est étrange en soi, puisque le plus jeune a veillé au grain sur lui depuis l'accident, étant présent à chaque étape, il l'a vu sous tous ses états, dans sa colère, sa frustration, sa tristesse, sa dépréciation, son impatience ... et l'a supporté.
Cela l'a surpris. Cette patience dont a fait preuve le néerlandais, du début à la fin, sans jamais, jamais baisser les bras, venant jusqu'en Australie le chercher pour le ramener à Monaco.
La petite soirée qu'ils ont faite hier s'est plutôt bien passée. La plupart des pilotes sont venus leur rendre visite, envahissant son appartement dans lequel son ancien coéquipier a pleinement emménagé.
Il le trouve au milieu du salon, assis sur un fauteuil, dirigé vers la baie-vitrée, recroquevillé en son sein, une tasse à la main, l'autre bras pendant, le regard figé dans le vide, un air terriblement nostalgique sur le visage.
— Est-ce que tu vas vraiment bien ?
Max semble presque revenir à la vie en un instant et lui offre un petit sourire, hochant la tête.
— Ouais. Je vais très bien.
— Tu es sûr ?
Ils se tournent tous les deux pour trouver Pierre, habillé, clés à la main, prêt à partir, sûrement le dernier de leurs invités indésirables.
— Plus tôt, tu m'as demandais si je n'avais pas de la colle pour t'éviter de tomber en morceaux.
— Pierre ! Tu n'étais pas encore parti ?
— J'y vais, j'y vais, Charles m'attend dans la voiture. Prenez soin de vous !
Et il s'en va ainsi, le fourbe, les laissant dans un silence un peu gênant. Silence durant lequel Daniel se tourne vers son convive qui a baissé la tête, les joues légèrement rouges.
— Max ...?
— C'était une blague. Juste- ... Juste une blague. Rien de plus. Tout va bien.
— Je ne sais pas, tu ne me sembles pas aller bien.
Max ne répond pas, s'obstinant à garder la tête baissé, à éviter son regard. Il pose sa main sur sa joue.
— Dis-moi, Maxy ? S'il te plaît ?
Le néerlandais soupire. Il s'agenouille devant lui, prenant ses mains dans les siennes, avant de les porter à sa bouche et d'y déposer un baiser léger, tendre.
— D'accord ... d'accord. Je ... j'ai peur qu'on s'éloigne de nouveau. Que maintenant que tu es guéri, tu n'ai plus besoin de moi, que tu m'oublies, que ... que tu me quittes. Je crois que je ne le supporterais pas. J'en ai eu assez ...
— M'aimes-tu ?
Le plus jeune cligne des yeux, confus, avant de finalement les lever pour rencontrer les siens. Bien.
— Pardon ?
— C'est simple. Est-ce que tu m'aimes, mon lion ?
Le trouble qui se lit dans les prunelles de son compagnon est si clair, l'intimité de ses gestes et de ses mots ne doivent pas aider. Mais il cherche la sincérité.
— Je ... euh, oui ?
— Bien.
Cette fois c'est de la curiosité dans le regard de Max mais il ne s'en formalise pas davantage. Un sourire se pose sur ses lèvres et ne le quitte pas. Il n'y a qu'une réponse pour cet homme qui est resté à ses côtés tout du long, ne l'a jamais laissé derrière, l'a toujours poussé vers l'avant.
— On dirait que je m'en irais plus jamais alors.
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Un peu d'angst, un peu de remise en question, de la peur de la part de Max et Daniel qui vient le réconforter avec en guest Pierre ... xD
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Lunar Pastime (F1)
FanfictionJ'ai décidé d'ouvrir un petit recueil supplémentaire où je caserais tous les prompts que j'ai trouvé ! Ce seront des écrits plutôt courts, sur divers couples, j'espère que vous les apprécierez.