75. « je porte la vie. »

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Lily-Rose
Paris - chez le père de Lily

Quatorze, c'est le nombre de jours depuis que j'ai appris la nouvelle. Je n'arrive pas à me dire que je suis enceinte. Ça me parait tellement irréaliste !

Après l'avoir apprit chez ma cousine, j'ai fondu en larmes. Elle m'a directement prise dans ses bras. Et heureusement sinon je serai tombée par terre. Apprendre ça m'a littéralement fait l'effet d'une bombe.

Quand je suis rentrée chez mon père, mes parents ont tout de suite vu que quelque chose n'allait pas. On s'est assit dans le canapé et je le leur ai annoncé. Ils ont crié de joie mais moi j'ai encore éclaté en larmes. Ils sont donc tus et ont observé ma mine effondrée. Je pense qu'ils attendaient mes explications mais je n'arrêtais pas de pleurer en me lamentant sur mon sort.

Je ne veux pas avoir des enfants et encore moins après m'être séparée de mon copain.

Ça a été la deuxième douche froide. Le fait de parler de Ken m'a rappelé à quel point ça s'est mal fini avec lui. Je ne pouvais pas revenir pour lui dire que je suis enceinte. Il va encore plus me haïr, lui qui se voyait me faire des gosses. Mais comme Alia me l'a dit, je ne peux pas non plus le lui cacher.

Pourtant, ça fait deux semaines que je suis cloîtrée chez mon père, allongée sur mon lit, à repousser le moment où j'irai le voir.

J'entends toquer à la porte de ma chambre avant qu'elle ne s'ouvre sur ma mère.

Lily, elle commence doucement, on a rendez-vous chez le médecin. T'es prête ?

— non.

Elle s'assoit au bord du lit. Sa main caresse mon bras. Depuis qu'elle a apprit que je suis enceinte, elle est en encore plus douce avec moi.

— on va voir aujourd'hui si le bébé va bien, ok ?

Le bébé.

Ça me percute toujours quand j'entends ce terme. Je crois qu'il falloir prendre du temps avant que je m'y habitue.

— j'enfile un truc vite fait et c'est bon.

Elle hoche positivement la tête avant de se lever.

— je t'ai fais ton petit-déjeuner, il est au salon.

Je la remercie avant qu'elle ne quitte la pièce.

Je quitte les draps pour aller me doucher. Ensuite j'enfile de nouveaux sous-vêtements. Devant le miroir je me reluque. Mon ventre n'a pas encore poussé mais j'ai la poitrine qui a prit du volume. Ce n'est pas encore assez gros pour que je me force à mettre un soutien-gorge et heureusement. Je déteste ça.

J'ouvre mon placard où je choisis de mettre une robe pull en maille couleur nude. On est au début du mois de mai et il fait bon. Cette tenue fera l'affaire.

Comme des enfants » NekfeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant