89. « l'amour de ma vie »

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« Je t'en supplie, s'il te plait, reste avec moiJe suis désolé, ne me laisse pas, je te veux à mes cotés là maintenant »Slander - Love is gone

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« Je t'en supplie, s'il te plait, reste avec moi
Je suis désolé, ne me laisse pas, je te veux à mes cotés là maintenant »
Slander - Love is gone


Ken
Paris - chez lui

Noir. C'est mon humeur de ces derniers jours. Je n'arrive plus à percevoir la lumière au bout du tunnel. J'ai l'impression de m'éteindre doucement mais sûrement, comme elle. J'arrive pas à croire qu'on en soit arrivés là. Dans ma tête, on finissait forcément ensemble avec nos deux bébés dans notre maison à l'étranger décorée par ses soins et enfin épanouies. Mais non, je me retrouve seul.

J'aurai jamais cru que ça finirait comme ça.

Devant le miroir, je m'analyse. Aujourd'hui ressemble à hier mais c'est bien pire. Mes cernes violettes se voient sur ma peau devenue bien pâle. Depuis ce qui est arrivé à Lily, je ne parviens plus à trouver le sommeil alors forcément ça se répercute sur mon moral et mon physique. Je mange de moins en moins, je suis à fleur de peau et je ne parle à plus personne. Même à ma famille qui est venu jusque ici. J'ai l'impression que je ne vais jamais me relever.

Je passe mes mains sur mon visage en soupirant. Je sors de la salle de bain puis je pose ma casquette sur ma tête.

— tu vas où ? Me demande Léa.

— tu sais très bien où je me rends, je réponds froidement.

— je viens avec toi.

— non c'est bon. J'ai besoin d'être seul.

Elle s'arrête de marcher et hoche la tête. Je m'en veux de lui parler comme ça mais c'est ma façon d'extérioriser. Depuis qu'elle est montée sur Paris, Léa est souvent chez moi avec mes parents mais je supporte plus qu'ils veuillent être aux petits soins avec moi. Je me sens étouffé.

Je lasse mes baskets. Puis j'enfile ma doudoune. Nous sommes bientôt en décembre et il fait un temps horrible ! J'ai froid, trop froid. Je souffle de l'air chaud sur mes mains avant de les mettre dans mes poches.

La première chose que je fais en arrivant dans ma caisse c'est mettre le chauffage. Puis je roule. Arrivé à ma destination, j'hésite à descendre. Mais finalement je le fais. C'est soit je reste ici à chialer, soit ça sera à ses côtés. Dans tous les cas, ça revient à la même. J'emprunte donc le chemin que je connais maintenant par cœur.

J'ouvre la porte de la pièce puis j'entre à l'intérieur. Comme d'habitude, c'est le bruit des machines qui résonnent dans la pièce. Je regarde Lily. Toujours dans la même position : allongée sur le dos, reliée aux machines. On dirait juste qu'elle dort alors qu'elle est plongée dans un profond coma.

Je m'assois en face de son lit et j'attrape sa main. J'ai entendu dire que les personnes dans le coma peuvent entendre quand on leur parle. Au début, j'y croyais moyennement. Mais au final, je me dis que c'est mon dernier espoir alors je le prends. Si ça peut l'aider à se réveiller, je le ferai jusqu'à ce que ça arrive.

Comme des enfants » NekfeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant