Chapitre 17

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Laura me propose d'aller me dégourdir les jambes.

On avait passé toutes l'après-midi à nous rappeler de tous les détails, mêmes les plus insignifiants, que nous avions relevés durant cette longue journée. On commençait à avoir les neurones en fumées. Isaac avait alors scindé la soirée par une pause.

— Un creux? Me demande-t-elle en me proposant un biscuit.

— Merci, je déclare.

— La journée à été longue pour toi.

Les couloirs semblent se vider progressivement. Les Surnaturels se dirigent tous vers la sortie. Je fixe ma montre: il est dix-neuf heure passées.

— Elle est terminée pour eux? Je demande alors.

— C'est ça. Tu peux partir toi aussi si tu veux, je terminerai avec les gars ce soir. On a tendance à faire pas mal d'heures supplémentaires tous les quatre.

Je secoue la tête.

— Je vais rester avec vous. Si certains détails intéressants me reviennent en mémoire, il faudrait que vous soyez dans les parages. Et puis, je ne sais pas mais je me sens un peu concernée par cette histoire.

La vampire hoche la tête.

— Tu l'es, Linda. Malgré toi c'est sûr, mais tu es forcément liée à tout ça. Et puis maintenant que Stan sait que tu l'as berné, il ne te lâchera pas, réplique-t-elle avec un éclat plus sombre dans ses yeux bruns.

— Je comprends que devoir te retrouver dans une affaire avec lui te gêne...

— En vérité, je ne le suis pas. Je m'étais préparée à me retrouver de nouveau devant lui. Quand tu fais ce métier, il faut rester insensible. J'ai appris à le devenir. J'espère qu'il ne t'a pas fait trop de mal.

— Il ne m'a rien fait.

— Parce qu'il pensait que tu étais Bella. Maintenant ça sera différent. Il est capable du pire.

— Ça t'étonne, tout ça, à propos d'elle? Je demande alors.

— Pas vraiment. On n'a jamais pu se saquer elle et moi. Je savais qu'elle avait une légère tendance à manipuler son entourage et à cacher des trucs pour son intérêt. Cette fille est une opportuniste, elle s'est sûrement servie de l'Enclave pour son propre intérêt, avant de se tirer avec tous les bénéfices qu'elle avait pu accumuler.

Tout ne tourne pas rond dans ses explications. Un détails me revient en mémoire, remettant en cause ce qu'elle vient de me dire.

— Pourquoi être opportuniste quand on est l'héritière d'une meute de loups-garous? Elle avait tout pour elle, pourtant.

Laura ne répond pas. Je sens que ma remarque l'interpelle, et qu'elle n'y trouve pas de réponse.

Elle finit par hausser les épaules avant d'ouvrir la bouche.

— J'imagine qu'elle devait se désintéresser de la meute pour autre chose, renchérit-elle.

Ça se tient.

— Peut-être.

Laura jette subitement un coup d'œil à sa montre.

— On devrait rejoindre les gars. On a une mission à poursuivre, lance-t-elle avant de se diriger vers la salle commune.

On regagne alors la pièce. J'aperçois à travers les baies vitrées que la nuit vient de tomber sur La Nouvelle Orléans.

Une atmosphère étrange se dégage alors de la pièce.

DoppelgängerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant