Tout se fait dans un élan de précipitation.
On se rue vers le café perdu sur une départementale menant à l'entrée de la ville de Blackburg.
Vildred est le premier à mener la troupe malgré que ce soit lui qui soit grièvement blessé. Il pousse la porte du café, malgré que ce dernier ne soit pas encore ouvert au public, à six heures trente du matin. L'établissement semble vide. Il se dirige alors davantage à l'intérieur, regardant rapidement autour de lui ce qu'il pourrait avoir à portée de main pour soigner sa plaie.
Une jeune femme de presque mon âge surgit alors d'une pièce fermée à côté, et se met à pousser un cri d'indignation.
— Eh! L'établissement est encore fermé! Merci d'attendre dehors! S'exclame-t-elle.
Vildred déniche alors son arme à feu qu'il braque instantanément sur la nouvelle venue. Cette dernière pâlit et se raidit instantanément, entrouvrant la bouche, sans pouvoir dire quelque chose.
— J'ai deux balles dans le bras, donc ma patience a ses limites.
La jeune femme commence à prendre peur. Elle regarde partout autour d'elle, d'une manière frénétique qui révèle sa panique soudaine, alternant les coups d'œil entre Vildred, Isaac et moi. Elle met quelques secondes à comprendre qu'elle est en train de se faire braquer. Du moins, c'est ce qu'elle doit penser.
Isaac ferme alors à clé le café, et se dirige vers la protagoniste.
— Est-ce que vous aurez une trousse à pharmacie ou quelque chose comme ça? Mon équipier est blessé.
La jeune gérante pose ses yeux sur l'hémorragie qui semble s'accentuer sur le bras du Chasseur. Elle entrouvre ses yeux, prise par un vent de panique.
— Mais...mais...il faut l'emmener à l'hôpital...!Commence-t-elle à sangloter, régie par la peur, et sort subitement son téléphone, sûrement pour appeler une ambulance ou la police.
Vildred charge son arme et la lui colle sur le crâne.
— Tu ne vas rien faire du tout. Donne-moi ton téléphone. Tout de suite, lui ordonne-t-il sèchement.
La jeune femme s'exécute, prise par une angoisse débordante. Des larmes d'effroi se mettent à dévaler ses joues rouges.
Je reste là, à observer la scène en spectatrice, partagée face à mon mal à l'aise face à la situation et le sentiment de panique alimenté par la nervosité d'Isaac.
— Alors? Vous avez de quoi soigner une plaie? Insiste le loup-garou.
Elle hoche alors la tête, chétivement, et nous fait signe de la suivre. Derrière le bar, elle déniche toute tremblante, une petite trousse à pharmacie. Isaac l'ouvre et regarde rapidement ce qu'il y a à l'intérieur, en farfouillant dedans.
— Fais-vite, Isaac. Ils doivent très probablement nous suivre, il faut se dépêcher! S'impatiente Vildred, la main sur sa blessure, en mentionnant les officiers de police de tout à l'heure.
— Vous travaillez seule? Ou vous attendez quelqu'un? Demande Isaac à la jeune femme sans répondre au Chasseur.
— Mon...mon...fiancé..., parvient-t-elle à articuler entre ses sanglots qui s'accentue, au bord de la crise de panique.
— A quelle heure vient-il?
— Sept...sept...heure...
— Vous êtes seule?
— Ou...oui...
— Très bien, on a donc trente minutes pour arranger ça. Il me faut de l'alcool, l'alcool le plus fort que vous avez.
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Doppelgänger
ParanormalLa Nouvelle Orléans regorge de légendes mystérieuses et terrifiantes. Mais croyez-vous véritablement aux vampires, aux loup-garous et à la sorcellerie? Linda est persuadée que le paranormal existe. Tout juste arrivée au plein cœur la ville la plus c...