-Chapitre 24-

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— Qu... quoi ?

— Je le déteste ! Il a dû te raconter des horreurs sur moi... ne me laisse pas, Jungkook, s'il te plait...

Jungkook fut tiré de force sur le lit et se retrouvait maintenant allongé sur le corps de Taehyung, leurs visages certainement bien trop proches. Mais ça, il pouvait uniquement le deviner, car ils étaient plongés dans le noir total. Taehyung tira les rideaux, ce qui les empêchait d'accéder à la lueur de la lune. En revanche, il y avait beaucoup trop de choses, d'informations, et d'alertes système qui se déclenchaient dans l'organisme de Jungkook.

Premièrement, il sentait le souffle de son camarade s'abattre sur son visage. Il devait certainement s'être brossé les dents, car il y avait de légers effluves mentholés et frais. Ensuite, parce qu'il sentit tout son corps lourdement étendu sur celui de Taehyung, et pour finir parce que son ami avait placé une de ses mains le long de sa taille afin de le maintenir contre lui, tandis que l'autre était toujours enroulée autour de son poignet.

Le système de défaillance du corps de Jungkook était enclenché. Toutes les alarmes hurlaient dans ses oreilles, les gyrophares s'agitaient dans son cerveau, alors qu'il essayait de garder une respiration maitrisée.

— Non... non, il... il n'a pas raconté d'horreurs. Il m'a juste demandé si j'étais au courant de quelque chose te concernant... quelque chose d'incroyable dont tu m'aurais parlé...

Taehyung marqua une pause et dans l'obscurité, se mordit la lèvre, ses pupilles noires et brillantes cherchant à s'accrocher à celles de Jungkook.

— Je n'ai rien dit, j'te promets... je... j'ai rien dit, hyung...

Lentement, il sentit la grande et douce main du garçon aux yeux gris effleurer sa joue et caresser sa peau laiteuse, son pouce taquiner sa lèvre inférieure sans qu'il ne soit capable de bouger ou d'avoir une réaction.

— Merci... souffla Taehyung en se rapprochant.

De nouveau, toutes les alertes internes de son corps s'affolèrent comme s'il était en défaillance, et les lèvres du plus vieux frôlèrent sa joue pour y déposer un léger baiser.

— Merci, Jungkook.

Jungkook retint sa respiration un instant puis comme un instinct de survie, il roula sur le côté pour créer une distance entre leurs corps et se leva afin d'ouvrir les rideaux et accéder à la lumière.

— Tu veux te coucher ?

— Non... mais on peut discuter ou regarder quelque chose... il y a cet écran, dit-il en pointant du doigt le téléviseur installé sur la commode au pied du lit. Mais je ne l'ai jamais utilisé...expliqua Taehyung.

— D'accord... j'vais me changer, j'arrive.

Jungkook disparut dans la salle de bain, où il ferma la porte derrière lui en soupirant, les paupières closes. OK, il n'allait pas survivre à cette soirée si son corps ne se calmait pas. Qu'est-ce qu'il se passait en lui, au juste ? Rien n'avait changé ! Kim restait ce gamin plus vieux que lui mais complètement à côté de ses pompes. Il n'avait encore jamais vu la neige ou été à une soirée, bu de l'alcool ou embrassé quelqu'un il y a encore un mois. Alors pourquoi se sentait-il si nerveux en sa présence, dernièrement ?

Il posa les mains de chaque côté du lavabo et observa son reflet dans le miroir. Il se trouvait petit, gringalet, et pas vraiment beau avec son bas de jogging et son t-shirt loose. Il ne ressemblait plus à celui qu'il était il y a un an. Mais à qui ressemblait-il alors, si ce n'est à lui-même ? La vraie question était, qui était aujourd'hui Jeon Jungkook ?

MÉTRARTHOù les histoires vivent. Découvrez maintenant