Chapitre 35 - Haut-Cerf (2/2)

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Les derniers rayons du soleil baignaient la grande salle d'une lumière pourprée tandis que les ombres des soldats encore attablés s'allongeaient sur le sol

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Les derniers rayons du soleil baignaient la grande salle d'une lumière pourprée tandis que les ombres des soldats encore attablés s'allongeaient sur le sol. Encore une fois, ils célébraient leur victoire en chantant bruyamment, tout en pillant les réserves de vin du château. Le Chef des Armées avait imposé un rationnement pour ce qui était des denrées alimentaires, mais il n'avait rien précisé au sujet des boissons, à la plus grande joie de ses hommes.

Norbu entra avec fracas dans la salle, faisant sursauter Mingzen qui commençait à piquer du nez à même la table.

– Eh là ! Qu'est-ce qui te prend ? s'écria celui-ci en se redressant sur sa chaise. Viens donc boire un coup avec nous pour une fois et arrête de faire ton engrogné !

– Où est le Chef des Armées ? demanda Norbu à l'assemblée, ignorant délibérément ses propos.

– Tu crois qu'il nous tient informés de ces activités ? lui rétorqua Seba de son invariable ton glaçant.

Tous les regards avaient convergé vers Norbu, curieux de connaître les raisons de son empressement. Pour autant, aucun d'eux ne se risqua à les lui demander. Ils commençaient à bien le cerner et savaient qu'ils n'en soutireraient jamais aucun renseignement.

– Et Senge ?

– Il vient de passer, répondit froidement Hichen. Je crois qu'il est retourné s'entraîner.

– Ce type n'est pas fait de chair et d'os, railla Guo. Il a passé sa matinée à nous défier à l'épée, il nous a fait parcourir les alentours du château sur des milles et des milles toute l'après-midi et maintenant, il retourne jouer avec ses étoiles. Comme s'il avait encore besoin de s'améliorer.

– Il ferait mieux de se trouver une fille, toi aussi d'ailleurs ! Surtout que certaines sont généreuses à souhait ici, renchérit Mingzen d'une voix goguenarde en faisant signe à une jeune servante de venir à lui.

Norbu ne prit pas la peine de répondre, ni même d'attendre que Mingzen eût terminé son commentaire. Il était déjà parti à la recherche de leur général.

Discrètement, Tsaihon s'était éclipsé à son tour, pressentant qu'il se tramait quelque chose de grave. L'épreuve qu'ils avaient traversée en créant l'Écho les avait rapprochés d'une certaine manière. Bien qu'on ne puisse pas dire que Norbu soit proche de qui que ce soit.

Comme l'avait suggéré Hichen, ils trouvèrent Senge dans la cour arrière, à continuer son entraînement. Il s'exerçait à lancer ses projectiles sur des ballotins de paille, suspendus aux remparts. Malgré l'obscurité naissante, il ne manqua pas une seule cible. Ses gestes étaient précis et fluides, et ses mouvements méthodiques et sûrs.

– Mon commandant, l'interpella Norbu sans attendre qu'il eût lancé toutes ses étoiles, nous devons voir le Chef des Armées au plus vite.

– À quel propos ?

LE DERNIER HÉRITIER - T1. La première guerreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant