30: Avidité profonde ;

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(Bonne lecture les babys )🤭


Je me déplace le long de cette ruelle, à proximité de mon lieu de travail et de ce club, je suis en retard, très en retard et je n'ai même pas eu le temps de prévenir mon patron.

Et de toute façon j'ai aucune excuse à lui donner.

Depuis que je suis sorti de l'entrepôt, je ressens une boule dans l'estomac, les choses reprennent de l'avant mais la vie de mon frère est en jeu. Et la mienne par la même occasion.

Un proxénète peut me menacer et franchement ce n'est vraiment pas le moment.


Je suis conscient des moyens utilisés par un proxénète pour gagner de l'argent à n'importe quel prix. On maltraite les femmes et on incite les clients à commettre des viols, c'est un lieu totalement inconnu pour moi et je ne suis pas prête mentalement à faire ça.

Être exploité par différents hommes comme Paco l'a été avec moi ? Je suis certaine que je ne pourrais pas tenir si cela se produit et cela me fait peur d'être coincé dans un trafic de cette nature.

C'est un cauchemar pour les femmes, c'est un monde où l'homme a la domination totale. C'est une vision effrayante et le plus effrayant, c'est qu'on ne peut rien faire.

Je dois vraiment arrêter mon stupide frère avant que cela ne se produise pour de vrai. D'après Angel, ce Sergui est sans pitié et je suis du même avis. Je ne veux pas finir entre ses mains.

Je m'arrête brièvement dans ma course et je me retourne en soupirant.

-Ne me suis plus et informe ton patron que je n'ai pas besoin de baby-sitter sur mon lieu de travail. Dis-je en fixant ses yeux bleu polaire.

-Parce que tu crois que j'ai envie de te surveiller ?
Dit-il en fumant sa cigarette.

Mes sourcils se froncent et j'ai une irrésistible envie de l'étrangler tout de suite.

-Delmano dégage.

Il émet un soupir et il reste immobile, je tourne les talons et je continue mon chemin en direction de mon travail, il ne sert à rien de discuter avec lui.

Angel lui a demandé de prendre le rôle de garde du corps car il estimait que je n'étais plus en sécurité, selon lui,  Néanmoins, je n'ai jamais eu besoin d'être surveillée, je me suis toujours défendue seule.

Par ailleurs, il est temps que je sorte les armes que j'avais dissimulées derrière mon armoire, il est temps de se défendre.

Une excitation nostalgique me submerge soudainement, je jubile en pensant au fait d'avoir une arme entre mes mains. Je reprends mon travail et cela me procure du bien-être.

Suis-je un peu une psychopathe ?

Peut être.

Toutefois, cette impression de se rapprocher du danger me procure une grande excitation, ma vie banale va prendre un autre tournant mais je ne dois pas oublier que je suis peut-être en vue d'un proxénète qui cherche à se venger de mon frère voleur de poudre.

La Demoiselle De La MortOù les histoires vivent. Découvrez maintenant