La Demoiselle De La Mort

67. Lié;

( bonne lecture ) 🤍




⚠️TW⚠️





Dalia : 

Le vent frais nous fait du bien, on a pas reparlé depuis maintenant 10 minutes, on s'éloigne de plus en plus de la plage, nous plongeant dans un gouffre où on ne pourras pas s'échapper, je le sais.

J'essaye juste de prendre les dernières chaleurs de son corps, sa tête repose lui aussi sur mon épaule, on a fermé les paupières, car de toute façon, on est visée en pleine tête d'une arme, on reste silencieux et on se repose.

- Je n'ai pas voulu de tirer dessus, je voulais juste que tu me fui, je m'en veux... Chuchote-t-il brisant enfin ce lourd silence. 

- Angel, je sais, j'ai compris plus tard. Tes sœurs, elles te ressemblent...

- Tu les as donc rencontrer, j'aurais souhaité que tu partes avec eux..

J'ouvre les paupières et je fixe le ciel, les goûtes des vagues chatouilles mes cheveux, je sais qu'il aurait souhaité ça et moi, j'aurais souhaité prendre sa place.

Mais ça ne sert à rien de répondre, il sait exactement ce que je pense, et même s'il ne le dit pas, je sais que ma présence peut le faire tenir encore un peu.

Le bateau s'arrête brusquement, je sens mon cœur battre énormément vite, on relève la tête et on nous sépare. Je suis à genoux devant Denaro, accompagné d'Angel aussi à genoux à côté de lui, il grimace pendant qu'un garde lui maintient la nuque.

Denaro sort un cigare en souriant, ignorant sa jambe en sang, je l'ai frôlé ? Il l'allume et le fume devant notre état catastrophique.

Je le dévisage accompagné d'Angel qui regarde son parrain avec toute la haine qu'il l'anime.

Ses hommes pointent leurs armes sur nous comme si qu'on allait sauter sur ce fils de pute, même si l'envie nous démange, on peut rien faire. 

Il fume et crache sa fumée sur son yacht haut de gamme. Un pistolet est collé sur la tête de mon homme.

Cette vision me donne envie de vomir, je ne veux pas le voir mourir avant moi, je préfère l'être moi, pour éviter de souffrir de son corps s'affalant sur le sol.

Mon cœur a arrêté de battre excessivement, ma respiration a repris le contrôle, je caresse mon bracelet, en réalisant que c'est ma seule arme invisible pour tout le monde ici.
Je vais peut-être réussir à tuer un ou deux avant qu'on s'en prenne à moi.

- Il est temps d'en finir, prononce Denaro en jetant son cigare par-dessus bord. On va jouer un peu.

Il fait signe à ses hommes, et celui qui tient Angel, lui donne un énorme coup de coude à la tempe, je tressaille, mais les deux autres présent, bloque mes mouvements, je remarque que mon mari est de plus en plus faible, il crache du sang et ses yeux sont gonflés, son corps en mauvais état et tout ça pour me protéger, j'ai promis à ses sœurs qu'on allait sortir de là, mais au lieu de ça, j'ai condamné leur frère dans ma chute.

- Dalia, toi ou lui ? Demande le parrain en sortant un couteau.

- Moi, répondis-je sans hésitation.

- Non, attends, Dalia, je peux encaisser...

- Tu as assez encaissé, dis-je en laissant une larme s'échapper.