71. Enfin;

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( bonne lecture ) 😏







Mélinda ;



Assise sur une chaise qui peut légèrement s'allonger, je regarde Dalia qui se maintient grâce à une machine, mon livre sur mes genoux, je le ferme en prenant soin de laisser un marque-page, ce marque-page rose et rempli de baiser marqués du rouge à lèvres de ma meilleure amie.

Tellement de souvenirs me reviennent, et je me rends compte que c'est tellement précieux.

Je suis parti sur la tombe de Rolio, je lui ai raconté ce que sa sœur a vécu, j'ai pleuré et je me suis libérée de toutes ses pensées qui envahissent l'esprit.

C'est un refuge cet endroit et ça me fait mal au cœur qu'en si peu de temps, je risque de perdre une autre personne à ma vie. Dalia est mon pilier, cette femme c'est moi, je ne peux pas dire mieux.

Je l'aime d'un amour si puissant que je suis prête à tout faire pour elle, les yeux fermés : je pourrais quitter Delmano si elle me le demande et m'enfuir avec elle à l'autre bout du monde, si c'était son rêve.

On a grandi ensemble et jamais j'aurais cru qu'un coup de cœur se coeur amical existerait à ce point. C'est de l'amour pur et dur et plus les jours passent, plus je ressens cette peur qu'elle s'éloigne de moi pour toujours.

Je connais toute sa vie et je sais les sacrifices qu'elle a faits pour sa famille. Je la comprends et c'est la personne la plus courageuse que je connaisse. Une femme forte et symbole d'honneur.

Je me lève et m'approche près d'elle, je soulève le drap et découvre son corps nu et je regarde les dégâts sur ce dernier.

Sans m'attarder, je le repose quand soudain sa main bouge et cogne ma cuisse. Je rabats ma main sur ma bouche tout en reculant, j'ai rever, je suis sûr que j'ai rever.

Mais comme pour me confirmer mes dires, elle bouge une seconde fois sa main, je cours dans le couloir et me précipite quand soudain Delmano m'attrape par la taille, je sens mes larmes dévaler mes joues.

Eh, petit cœur, il se passe quoi ? Demande t-il en essuyant mes larmes.

Dalia, elle a bougé ! Vite un médecin.

Il fronce les sourcils et comprend la situation. Il me lâche et va vite chercher un médecin qui se dépêche sous les menaces de mon copain.

Je suis la blouse blanche de près et je le regarde examiner ma meilleure amie en regardant toutes ses blessures, son cœur, et il soulève ses yeux pour l'aveugler avec une lumière.

Elle semble commencer à vouloir se réveiller, on va faire des examens approfondis et, petit à petit, on va réduire la dose pour qu'elle sorte doucement de son coma. Prononce le médecin en notant ses surveillances cliniques sur un papier.

Je ressens un énorme soulagement, mon cœur ralentit et je reprends ma respiration.

J'imagine que vous n'avez pas décidé pour l'avortement. Son réveil peut prendre du temps, il faut que vous nous donnez une réponse pour qu'on applique les soins adaptés. Continue le médecin en nous regardant.

Le soulagement a été de courte durée, je hoche la tête pendant que le médecin part de la chambre, je souffle un bon cou et je regarde Delmano qui croise les bras sur sa poitrine.

Putain de décision de merde, souffle-t-il en laissant sa tête tomber en arrière. Ça commence à me gonfler tout ça.

Je souris malgré moi devant son impatience. Il gère moins le stress que moi visiblement, mais je peux le comprendre, il doit tout gérer, entièrement tout.

La Demoiselle De La MortOù les histoires vivent. Découvrez maintenant