La Demoiselle De La Mort

78. Confession;

( bonne lecture ) Ps :
j'ai un coup de cœur
pour ce chapitre.. 🥰

Melinda :

J'ai mal au cœur, la douleur remonte lentement le long de ma gorge. Les frissons sur mon corps sont insupportables.

Et la responsabilité de ce que je ressens est horrible.
J'avais tellement envie de vivre ça, et voilà que mes projets sont ruinés.

Je suis assise, car je dois digérer tout ce que je viens d'apprendre, une nouvelle que je ne pensais jamais avoir, je ne pensais jamais que ça pourrait m'arriver. Moi qui rêver souvent de ça.

Quand on pense que tout va bien, la suite est horrible, car ça nous anéantit du plus profond de notre cœur, c'est lourd et pesant. C'est catastrophique.
J'ai froid tout à coup, je suis venu ici dans le but de savoir ce qu'il se passe avec moi. Ce qu'il se pense dans mon corps.

Et maintenant, j'ai ma réponse, une terrible réponse.
Mon téléphone ne fait que sonner, Delmano m'appelle depuis une heure maintenant et je n'ai pas osé répondre. Je n'ose toujours pas.

Car je suis une faible qui n'arrive pas à affronter ses peurs, ça a toujours été comme ça avec moi.
Je ne veux pas lui répondre. Il me connaît assez bien pour comprendre que je ne vais pas bien du tout, juste en écoutant ma voix.

Je suis dans un état second. Je veux le rappeler, mais je n'y arrive pas. Une impression de ne pas être dans mon propre corps.

Cette épreuve, je devrais peut-être la passer avec lui, mais j'ai peur qu'il ne veut plus de moi après ça, après ce qu'il a vécu avec son ex-petite amie, je ne veux pas qu'il ressente une douleur similaire.

Je ne veux pas le décevoir, il mérite tellement le bonheur et je ne pourrais plus lui apporter ça. Je viens de ruiner ses plans, son futur, son avenir.

Je me lève lentement, laissant la feuille des résultats tomber sur le sol, je serre mon téléphone et je rejoins le parking, tout en essuyant les larmes qui ne font que couler sur mon visage.

J'ai la migraine, il doit être 18 heures, je n'ai rien voulu manger depuis. En même temps, qui peut avoir l'appétit dans cette situation ?

Mon ventre est noué.

Le soleil de fin d'après-midi m'éblouit, je rejoins ma voiture et j'ouvre la portière, je jette mon sac à l'intérieur, puis je grimpe, me sentant vide.

Je ne sais pas où je vais, mais j'ai besoin de rouler, j'ai besoin d'évacuer tout ce qui se passe dans la tête. Je dois réfléchir, comment je vais pouvoir lui dire ?

Est-ce qu'il va rester à mes côtés ? C'est effrayant, moi je l'aime de toute mon âme, Delmano est devenu une personne indispensable à ma vie et je vais le décevoir.

J'ai peur putain, j'accélère, laissant mon corps se plaquer au siège. Mes larmes glissent encore sur mon visage, et mes sanglots éclatent enfin librement et violemment dans la voiture résonnant autour de moi.

Je serre le volant tellement fort que je vois mes jointures devenir blanches.

Mon cœur bat tellement vite, la route est dégagée et me laisse champ libre pour m'évader. Je n'aime pas trop la vitesse d'habitude, mais là, je trouve que c'est nécessaire pour que je ne pense à rien d'autre.