Chapitre 45

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Salvor


J'eus une seconde de pure panique. 

Une seconde. 

Lorsque je trouvai le pavillon vide. 

Panique que l'ancien Salvor, le petit garçon peureux que je pensais pourtant avoir embastiller le jour de l'accident de calèche et qui apparemment avait refait surface, aurait eut. 

Refermant cette pathétique représentation de ma personne dans les tréfonds de mon âme, je me laissai à la place, gagner par une colère sourde.

N'avais je pas dit que je voulais l'esclave ici?

Oui!

Et n'étais je pas son maître absolu?

Sans le moindre doute!

Alors pourquoi osait elle désobéir à mon ordre, formel?

Ma journée avait été assez merdique comme cela pour que j'accepte que ma nuit soit encore pire. Mes pensées n'avaient cesser d'osciller entre l'esclave et ma mère. Entre son corps chaud et irrésistible que j'avais besoin de sentir blottit contre le mien et celui blême et agonisant de celle que j'aimais par dessus tout et que du haut de mes dix ans j'avais lâchement abandonné dans la calèche.

J'avais espionné l'esclave toute la journée et était allé à la suivre jusqu'à la tombe de ma mère. Moi qui m'était juré de ne plus jamais m'y rendre.

Nom de dieu!

Un mélange de colère, d'envie, d'agacement, de désir et de besoin de fracasser violemment quelque chose, me submergea.

Pourquoi n'était elle pas là pour apaiser mes tourments?

Je regrettais ces pensées à peine finissais je de les penser.

Un immense répulsion s'empara de moi en constatant l'état pathétiquement misérable dans lequel l'absence de l'esclave me mettait, euh pardon, mettait le petit garçon.

Je croyais pourtant avoir arracher à mon âme ce genre de sentiments débiles. Je pensais même qu'ils étaient mort le jour où ma mère avait rendu son dernier souffle. 

Apparemment l'esclave avait le don de ressusciter ce qui était sensé être mort en moi. 

Il allait falloir régler cela.

Et fissa!

YsaéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant