Chapitre 65

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Ysaé


A peine avais je quitté la chambre de Mlle Lorys que Mr Salvor était sur moi. M'attrapant par derrière, il me plaqua contre sa large poitrine puis scella ses lèvres dans mon cou comme s'il voulait me mordre. Ses doigts s'enfonçant dans la peau tendre de mon ventre, je sentis son érection s'écraser contre mes reins. Lorsqu'il me retourna, que ses mains se refermèrent autour de ma taille et que je vis le regard possessif qu'il posa sur moi et possessif étant un mot faible, je su que la bataille que j'essayais de mener contre lui était inévitablement perdue.

La prise de conscience de son emprise sur moi me frappa comme la foudre.

S'il vous plaît les ancêtres, faites qu'il arrête ça!

La prière de ma compagne de toujours fut sans effet.

Il était si prêt que ma poitrine effleurait son torse à chacune de mes respirations. Les doigts toujours accrochés autour de ma taille, il m'entraînait vers ses appartements.

Non! Il ne faut pas que tu entres là dedans.

Mais bas-toi bon sang! Penses à Shakur!

Je tentai désespérément de dire quelque chose.

-Monsieur Salv...

-Chuuut...

Il referma la porte derrière lui et fit plusieurs pas vers moi alors que je reculais d'autant. Sa chambre était l'une des plus grande et des plus belle que j'avais jamais vu. Les murs étaient revêtus de boiseries sombres. Un grand miroir sculpté en bois doré se dressait au dessus d'un gigantesque lit. Des tableaux accrochés ça et là et un impressionnant lustre rectangulaire suspendu, magnifiait l'endroit. Un bureau laqué débordant de documents trônait dans un coin devant un large fauteuil, tandis que trois coffres vernis étaient accolés à un mur. Une énorme armoire aux portes grandes ouvertes laissait apparaître une multitude de vêtements mal rangés. 

La chambre était dans un désordre sans nom.

Je couru me réfugier derrière une énorme méridienne installée non loin d'une haute fenêtre sur laquelle des chemises s'entassaient pêle-mêle.

-Laissez moi partir. Croassai je, pathétique.

-J'ai bien peur de devoir refuser.

Nos yeux s'enchaînèrent.

-Ma m'attends, soufflai je en regardant avec désespoir la porte derrière lui.

Il poussa un long soupir.

-Et alors.

Mon cœur prit la fuite en entendant sa fermeté.

-Mr Salvor, vous ne pouvez pas faire cela. Haletai je, l'esprit embrouillé.

-Je ne peux pas faire quoi.

-Vous le savez très bien. Déclarai je avec toute la détermination dont j'étais capable.

Son expression s'assombrit. Ses yeux aciers s'arrimèrent sur mes lèvres.

-Je ne peux pas faire...quoi, petite gazelle

-Vous ne pouvez pas me garder ici. Lançais je, désespérée.

-Je ne peux pas faire quoi?

Je déglutis difficilement.

-Vous...ne pouvez pas me garder...ici.

Il me fixa encore plus intensément.

-Répète, je n'ai pas bien compris ce que tu essais de dire.

YsaéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant