Chapitre 69

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Salvor 


Je m'étais installé sur le coté, appuyé sur un coude, une main soutenant ma tête, pour contempler ma petite esclave allongée tout près de moi. Le corps trempé de sueur, les paupières alourdies par le plaisir, elle semblait épuiser après que j'eus enfoncer mon membre de toutes les manières possibles et imaginables en elle pendant plus de deux heures. 

Ma petite esclave déclenchait des effets particuliers sur moi. Euphorisant. Elle me rendait affamé comme jamais auparavant. Le besoin de me perdre en elle était si dévorant que je la reprenais sans presque marquer de pause. Il me fallait à peine quelques secondes pour récupérer et recommencer. Plusieurs fois et à ma grande stupeur, alors que j'avais répandu ma semence en elle, mon membre un seul instant ne s'était pas ramollit. 

J'étais insatiable, infatigable, déchaîné.

Entortillant mon index dans ses cheveux, je m'émerveillai une fois de plus de leur texture.

-J'adore toucher tes cheveux. Ils sont doux comme de la laine, c'est fou. Dis-je doucement.

-Ah bon...fut la seule chose qu'elle réussit à répondre.

Je fis courir mon index sur sa joue, son menton, son cou, m'arrêtant dans le creux palpitant de sa gorge. A ce simple toucher, mon organe se dressa dur comme un roc. 

Qu'est-ce-que je vous disais... 

En sentant son pouls battre anarchiquement contre mon doigt, je fus pris d'un doute.

-Qu'est-ce qu'il y a?

-Rien.

-Tu mens. Regarde moi.

Ma petite esclave leva ses yeux abysses sur moi mais détourna rapidement le regard de mon visage, sans doute parce que je l'observais avec un air à moitié fou.

Ne ressentait elle pas notre lien? Même moi qui était sans cœur, je le ressentais.

Je savais ce qu'elle était entrain de faire. Et cela m'irrita au plus haut point. Elle se forçait à rester sur ses gardes, répondant à peine à mes questions, tentant de résister à ses émotions. De mettre de la distance entre nous. Comme si elle ne s'était jamais laisser aller de son plein gré avec moi. Comme si elle n'avait jamais crier mon nom au plus fort de l'extase. Comme si elle regrettait. Comme si elle pensait à quelqu'un d'autre que moi.

A Shakur?

Un coup percuta de plein fouet l'organe sans vie dans ma poitrine.

Était ce à cause de lui qu'elle était si distante? Après la fusion que nous avons vécus toute la nuit?!!

Un froid glacial s'insinua dans mes veines.

-L'aurore ne tardera pas à se lever, tu peux rejoindre ma sœur. Balançais je sèchement.

Je l'observai par en dessous glisser son corps magnifique hors de mes draps et aller d'une démarche chaloupée, récupérer sa tunique qui avait échouer sur le sol. Mon regard descendit sur la peau couturer de son dos, aux fossettes sur ses fesses, jusqu'au creux qu'elle avait entre ses jambes et que j'avais certainement contribuer à agrandir.

Il n'y aurait que moi, jamais que moi.

Cette pensée possessive m'étourdit et mon membre s'agita si violemment que ça me fit un mal de chien. 

Une drôle se sensation vient se loger dans ma poitrine alors que je regardai l'esclave se baisser, ramasser sa tunique et la revêtir. Lorsqu'elle m'observa un bref instant avant de s'enfuir de ma chambre comme si elle avait le diable aux trousses, mon ventre se lamina, mon cœur de pierre se brisa et les morceaux s'entre choquèrent dans un bruit infernal. 

J'eus mal à l'estomac. 

Le monstre me réprimanda aussitôt, disant qu'il était temps d'arrêter les frais. Qu'en agissant comme elle venait de le faire, l'esclave venait de pimenter la situation en me donnant la permission de jouer à ma guise, ne le voyais je donc pas? Qu'au lieu de me lamenter, je ferais mieux d'entreprendre de l'attirer dans ma toile. Son corps m'appartenait mais ce n'était pas assez, apparemment. Il allait falloir aussi la rendre dépendante pour posséder tout le reste. Jouer de mon charme pour gagner son cœur. Comme cela elle ne verrait que moi, ne rirait aux éclats que pour moi et ne passerait pas une seule des ses journées sans penser à moi. Que je n'aurais aucun mal à parvenir à mes fins car j'étais le plus bel homme de Palanques? N'était ce pas ce que toutes les femmes murmuraient sur mon passage? Qu'il fallait obliger l'esclave à s'attacher. Fortement. Quand bien même je n'avais aucune idée de ce qu'elle ressentait à mon égard. De toute façon ses sentiments n'avaient aucune espèce d'importance. Son corps ne pouvait déjà pas me résister. Ses réactions à mon toucher, ses soupirs lorsque je la touchais, ses gémissements lorsqu'elle atteignait l'extase...son attachement, fatalement, suivrait le même chemin. La peur de rendre malheureux son Shakur chéri l'empêchait de se donner entièrement à moi? Qu'à cela ne tienne. Pour arriver à mes fins il fallait que je sois prêt à fournir tous les efforts!

Mon monstre avait raison et déjà des mesures extrêmes prenaient formes dans mon cerveau. 

Je souris. Ce petit projet me ramenant dans la joie, l'abattement que j'avais ressentis tantôt fut chasser comme un pet dans le vent. 

Quand j'en aurais finis avec elle, Shakur même ne serait plus qu'un lointain souvenir. A peine sera t-il revenu de mission que je l'enverrais dans une autre mission puis encore une autre et encore une autre, jusqu'à l'infini.

Rien que de penser à mon «rival», le monstre griffa les parois de ma poitrine. La respiration devenue difficile, je fermai les paupières, tentant de le calmer.

Il ne te prendra pas l'esclave, dis-je tout haut.

Elle est à toi. Rien qu'à toi!

Le monstre fut si content d'entendre cela.

Qu'il se recoucha, aussitôt. 

YsaéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant