Chapitre 113

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Ysaé


Profondément perdue dans mes réflexions, j'étais entrain de passer ma mauvaise humeur sur une botte d'épice récalcitrante, lorsque je devinai une présence dans mon dos.

Sans même me retourner, je su immédiatement de qui il s'agissait.

Je cessai de respirer et tout mon intérieur se brisa en mille morceaux.

Pourquoi venait il me persécuter jusqu'ici, à la fin?

J'étais tranquillement entrain de cueillir des légumes, bon sang!

Je n'emmerdais personne, moi!

Ne m'avait-il pas ignoré superbement pendant ces jours derniers?

N'avait-il pas érigé un mur épais autour de lui pour s'assurer que rien ni personne ne le franchisse après avoir exercer son pouvoir d'esclavagiste en m'embrassant de force dans la buanderie!

Lâchant les branches d'épices dans le panier, je me relevai et me retournai. Salvor se tenait effectivement là. A quelques pas de distance de moi. Je fis semblant de ne pas remarquer le bond que mon cœur fit dans ma poitrine. 

Mes prunelles s'accrochèrent aux siennes et l'intensité de la lueur que je lu dans son regard acier m'ébranla. Sa prestance, son charisme et la passion qui brûlait ses iris me paralysèrent. Il était capable de m'empêcher de bouger sans même avoir besoin de me toucher. Si j'avais encore cherché à comprendre pourquoi j'étais tombée amoureuse de lui et bon sang ce que je l'étais, tombée, et rudement, j'aurais eu ma réponse en cet instant précis.

Malgré mes belles résolution Salvor hantait toujours mon être!

Mon cœur se souvenait de lui.

Mon corps ne l'avait pas oublié et mon esprit me le rappelait sans cesse.

Tel était le dilemme dans lequel je me trouvaaaiiis!!!

Comme depuis la toute première fois où je l'avais revu, ses billes aciers me transportèrent, me ramenant brusquement à notre égarement dans la buanderie. Ses mains pesantes sur mon corps, ses lèvres chaudes contre les miennes, sa langue gourmande dans ma bouche, son membre dur contre mon ventre...

Il clôt ses paupières un instant comme si c'était trop pour lui de me regarder et qu'il eut fallut une pause pour se ressaisir. Quand il les rouvrit, ses yeux brûlaient d'un feu incontrôlé.

Je regardai partout sauf lui. Je préférais m'abstenir de poser le regard sur lui parce que mes émotions livraient une guerre féroce avec ma lucidité et mon bon sens.

Il lança de sa voix rauque qui me donna des frissons sur tout le corps,

-Je n'en peux plus...

Mon sang pulsa violemment dans mes oreilles en discernant l'affliction percer la tessiture de sa voix. Je fus momentanément étourdie.

-J'ai essayé, mais je n'arrive pas à me défaire...de toi.

La terre s'ébranla sur ses fondements.

-Il le faut, soufflai je, à l'encontre de tout mes instincts. Mon cœur imitant la terre.

-T'ais tu défais de moi, Ysaé?

Il demanda cela d'une voix douce. Mais l'intensité que je perçus sous la douceur liquéfia mes os.

-Oui, murmurais je faiblement, mon répugnant mensonge me percutant.

-Tu mens. Affirma t-il, avançant dangereusement.

YsaéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant