Tome III ~ Chapitre 24

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Artémis arrêta le charriot sur la base de Crissy Field, alors que la nuit était tombée depuis un moment. La première chose que fit Annabeth, c'est de sauter au cou de son père pour le féliciter, et le remercier.
Thalia, Artémis et moi pansions les plaies de Zoé. La déesse tenta de la soigner par magie, mais la Chasseresse attrapa son poignet.

-T'ai-je bien servie ? murmura Zoé.

-Avec honneur, répondit doucement Artémis. Tu es la plus remarquable de mes lieutenante.

-Très bien. Le repos. Enfin.

Je me suis éloignée pour pleurer. Encore. Je ne voulais pas voir une amie mourir encore une fois.
La dernière image que j'ai vue de la vaillante Chasseresse, fut une poussière argentée montant dans les étoiles. Elle vivais désormais comme une constellation.

Artémis est repartie avec son char, et j'ai rejoint mes amis. Trois pégases étaient arrivés, prêts à nous emmener à l'Olympe.
J'ai essuyé mes larmes, et j'ai grimpé sur Blackjack, derrière Percy. Je me suis endormie sur l'épaule de mon ami.
Annabeth m'a réveillée quand nous sommes arrivés à l'Olympe, en haut de l'Empire State Building. Percy et Thalia nous attendaient.
Est-ce que je vous ai décrit ce lieu magnifique qu'étais le jardin des Hespérides ? Eh bien l'Olympe était encore plus somptueux. Des couleurs partout, des temples en marbre blanc éclatants, des portails en or, des effluves de fleurs et d'autres choses indescriptibles, de la musique qui flottait dans l'air. Et devant nous, un immense palais étincelant. Le palais des dieux. Deux immenses grilles argentées s'étaient ouvertes pour nous permettre d'entrer. Nous sommes entrés tous en même temps, côte à côte.
Dans la salles, douze énormes trônes étaient placés en U autour d'un feu, et au plafond, les constellations scintillaient. Toutes les constellations. Même celle de Zoé, qui parcourait désormais les cieux avec son arc. Les dieux occupaient tous leurs trônes, et chacun fesait au moins cinq mètres de haut. Bessie, l'Ophiotauros, nageait tranquillement dans une sphère d'eau qui flottait à coter du foyer. Grover était agenouillé devant le trône de Zeus.

-Soyez les bienvenus, héros, nous accueilla Artémis.

J'ai tout à coup senti une boule se former dans mon ventre. Je sentait que je n'étais pas à ma place ici. J'ai plongé ma main dans ma poche, l'aie ressortie, et ai commencé à tripoter le collier que j'avais trouvé dans la féraille des dieux. Luke était certainement à San Fransisco entrain d'agoniser, et moi j'étais face aux dieux, qu'il tenait absolument à détruire. La déesse Artémis m'arracha à mes pensées.

-Héros, appela cette dernière qui avait pris une forme humaine.

Elle nous prévint qu'elle avait mit les dieux au courant, pour le mont Orthys, et pour Atlas. Elle nous dit aussi qu' Apollon et elle tueraient les monstres les plus puissant avant qu'ils puissent rejoindre Cronos, qu'Athéna surveillerait les autres Titans pour les empêcher de s'évader de leurs prisons, et que Poséidon allait déchaîner toutes ses forces contre le Princesse Andromède afin de le couler au fond de l'océan (ce qui me fit tressaillir).

-Quand à vous, les héros, (elle se tourna vers les dieux) ces sang-mêlés ont rendu un grand service à l'Olympe. Y a-t-il quelqu'un pour le contester ?

J'avais envie de hurler "Oui, moi ! Je suis d'accord pour Percy, Annabeth et Thalia, c'est clairement des héros, mais pourquoi je suis avec ? Vous savez, la petite amie de Luke, la traîtresse, tout ça ?". Mais je n'ai pas osé. Le silence fut brisé par Apollon.

-Je dois dire que les mômes ont assuré. (Le dieu s'est éclairci la gorge.) Les héros gagnent des lauriers...

-Oui ! l'a interrompu Hermès pour nous éviter à tous un haïku. Ceux pour ne pas les désintégrer ?

Quelques mains se sont levées, hésitantes : Aphrodite, Démeter, Poséidon, et peut être d'autres, à qui je n'ai pas fait attention.

-Une seconde, grogna Arès en pointant Percy et Thalia du doigt, ces deux là sont dangereux, et maintenant qu'on les a sous la main, autant...

-Arès, le coupa Poséidon, ce sont des héros valeureux. Nous ne réduiront pas mon fils en miettes.

-Ni ma fille ! clama Zeus. Elle est brave.

Athéna s'est éclairci la gorge et a ajouté :

-Je suis fière de mes filles, moi aussi. Mais en ce qui concerne les autres, il y a un facteur de risques.

Annabeth allait protester, mais notre mère l'en empêcha d'un regard ferme.

-Il est regrettable, repris-t-elle, que mon père, Zeus et mon oncle, Poséidon, aient brisé leur promesse de ne plus avoir d'enfants. Comme le dit la prophétie, les enfants des trois aînés des dieux sont dangereux. Il a beau être bête, Arès a raison, pour une fois.

-Exactement ! s'exclama le concerne. Attends, qui est-ce que tu traites de...

Il se leva, mais une vigne arrêta son geste.

-Oh, je t'en pris Arès, soupira Dionysos, garde tes bagarres pour plus tard. Je suis d'accord avec vous, Athéna, je pensais aussi à éliminer la traîtresse, si ça ne te dérange pas.

-C'est une sage décision, monsieur D., ai-je ajouté.

-Tu vois ?

-Non. Et je n'exprime pas de jugement, c'est au conseil de décider.

-Je m'y oppose, déclara Artémis. Ces héros nous ont aidé, j'entends les récompenser. Si nous tuons les héros qui nous aident, nous ne valons pas mieux que les titans. Et si c'est ça, la justice Olympienne, alors je ne veux rien avoir à faire ici.

-Bon, a grogné Zeus. Mais le monstre doit être supprimé, lui, au moins. Sommes-nous d'accord là-dessus ?

J'ai réfléchi. Longtemps. À Luke, entre autres. Je me suis juré que je retournerais à San Fransisco le plus tôt possible, pour le rejoindre. Parce que j'étais persuadée qu'il était encore en vie. Encore une fois, c'est Artémis qui me fit revenir à la réalité.

Evie Andrews (fan fiction Percy Jackson)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant