Tome IV ~ Chapitre 14

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Le premier détail que j'ai remarqué en entrant, ce furent les imposantes colonnes de marbre noir alignées de part et d'autre du chemain qui menait aux trônes (oui, il y en avait deux...). En guise d'éclairage, des torches étaient accrochées aux piliers. Pour ce qu'il est de la décoration, il y avait des statues de divers dieux, torturés de diverses façons. Très rassurant. Cronos enroula son bras autour de mes épaules - il avait rendu chair de Luke glaciale - et me fit avancer. Une fois arrivés au bout du couloir, il m'incita à prendre place sur le plus petit des deux trônes.

«-C'est piégé ? ai-je demandé à Luke.

-Non, m'assura-t-il, il vient de le faire construire spécialement pour toi, puisque qu'il s'imagine que tu acceptes d'être sa reine.

-Qu'est-ce qu'il est bête

Je me suis avancée, imitant une démarche royale et ai pris place sur le siège. Cronos s'est assis sur le grand.

-Enfin ! clama-t-il. Je suis enfin de retour !

Tous ses "sujets" applaudirent. Quand à moi, désireuse de casser l'ambiance, j'ai décidé de prononcer mes pensées à voix haute :

-Ouais, bon, t'enjailles pas trop non plus hein, ça fait déjà une semaine que t'es "de retour"...

-Tais-toi, femme, ordonna Cronos.

-Oh ! ai-je hurlé en me levant. Je sais pas comment ça se passait à ton époque, mais maintenant on parle pas comme ça sans se prendre un bon coup de pied là où je pense ! Alors tu t'excuses et tu arrête ta mysoginie !

Cronos grogna, mais s'excusa. Je me suis donc rassise et l'ai invité à poursuivre. Il fit taire les quelques sang-mêlés qui pouffaient de rire, et entama un long et inutile discours - rassurez vous, je vous en dispense - de bienvenue. En gros, il y racontait ses plans de détruire les dieux, la colonie, et tout le blabla. Plus ses sbires l'acclamaient, plus je le haïssait. C'est précisément à ce moment là que je me suis jurée d'aider Luke à revenir à la raison, et de rester en vie assez longtemps pour voir mourir le titan. Et même, si j'en avais l'occasion, de prononcer les derniers mots qu'il entendras avant de retourner pourrir au Tartare.

*

Le temps passait et la situation n'évoluait pas. À un point près : Luke faiblissait énormément, à tel point qu'il lui devenait de plus en plus compliqué de me parler par télépathie. La dernière chose qu'il m'aie dite, c'était qu'il haïssait Cronos de lui faire tuer des sang-mêlés de sang-froid.
Et évidemment, j'avais raison. Depuis que j'étais entrée dans ce palais de marbre noir je n'en n'étais pas encore sortie. La lumière du jour commençait sérieusement à me manquer.
Je passais mes journées à embêter Cronos, mais sans non plus dépasser les limites. Je m'amusais à casser sa bonne humeur, à lui lançer toutes sortes de répliques cinglantes dès que je le pouvais, et pour gagner sa confiance, j'inventais toutes sortes d'excuses.


*

Quelque chose se passa enfin pour bouleverser ce qui était devenu "notre" quotidien.
Un sang-mêlé s'est aventuré dans le long couloir de la salle du trône, et s'est arrêté pour contempler le cercueil vide de Cronos. Ce dernier, après avoir reconnu le sang-mêlé, attrapa doucement son arme et se leva pour le rejoindre.
Je ne l'ai pas reconnu tout de suite, il faisait bien trop sombre. Mais quand le titan prononça son nom, mon corps tout entier à frissoné.

-Percy Jackson, gronda-t-il.

Il se retourna vers Cronos et sursauta. J'ai bien imaginé la surprise qu'il venait d'avoir en entendant Luke parler avec cette voix.
Je me suis levée moi aussi, et les ai rejoint pour intervenir au cas où mon ami serait en difficulté.

-Bonjour Percy ! ai-je lancé sur un ton qui se voulait faussement-joyeux. Je te présente Cronos. Cronosinounet, je ne te présente pas Percy, tu le connais déjà.

-Cronos ? lâcha le fils de Poséidon, visiblement choqué. Cronosinounet ?!

-C'est une longue histoire, ai-je expliqué. Une longue histoire que tu n'as pas le temps d'entendre parce que tu étais certainement entrain d'errer je-ne-sais-où et que, sans faire exprès, tu t'es retrouvé ici. Dis au revoir, Percy.

Cronos grogna et leva sa faux.

-Mais non, ma reine, les bonnes manières avant tout, accueillons donc notre invité comme il se doit. Tu sais Percy, je suis très différent de Luke. Lui avais peur de toi. Moi non.

Percy écarquilla les yeux, et bredouilla un truc du genre "Au revoir, pas vous déranger, je sors, Evie tu m'accompagnes ?" avant de se retourner et de se mettre à courir sans même chercher à se battre.
Le temps ralentit, chose dont Cronos était capable de faire, et qu'il faisait surtout quand il voulait tuer quelqu'un.
La panique se dessina sur le visage de mon ami alors qu'il n'arrivait plus à courir.

-Cours, petit héros, ricana le titan. Cours !

Cronos s'avançait lentement vers Percy, jouant avec la lame de son arme, un grand sourire meurtrier aux lèvres. Je m'attprêtais à m'interposer, quand une voix inconnue cria "PERCY !" et qu'un projectile bleu vola pour atterrir dans l'œil de Cronos, ce qui lâcha un petit cri de douleur à ce dernier. Mais avec la voix de Luke. En regardant le projectile qui était tombé au sol de mon œil valable (oui, parce qu'à cause de ce fichu lien d'empathie j'ai senti le coup aussi), j'ai pu voir une brosse à cheveux bleue.
J'ai tourné la tête vers Cronos, qui grognait, les deux mains plaquées sur son œil, en jurant. En me promettant de remercier le ou la propriétaire de la brosse, je l'ai ramassée et, n'arrivant plus à me retenir devant le ridicule de cette scène, j'ai éclaté de rire.

**********
Le chapitre qui passe la moitié du livre, et ça en trois phrases. Excusez, il manque sûrement une partie, et je sais que la scène de la brosse est pas tout à fait la même, il fallait que j'adapte parce que j'avais oublié que Luke n'étais pas encore censé être sorti du cercueil. Bref, j'espère tout de même que vous avez aimé ce chapitre, moi non.
Merci d'avoir lu, bande de pandas bouffeurs de soupes.
Keur Keur ! 💕

Evie Andrews (fan fiction Percy Jackson)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant