Qui a peur de souffrir, souffre déjà de ce qu'il craint.
Lundi 19 août 2013, 17:00 – Alexie's pov
Lorsque je sors du train, je manque presque de tomber en descendant les deux petites marches tant mes jambes tremblent. Je frotte discrètement mes mains contre ma robe, sans oublier de souffler. Le regard rivé sur ce foutu panneau EXIT, je suis incapable de bouger. J'ai l'impression que je vais défaillir dès la seconde où je vais me mettre à marcher. J'ai la nausée, des sueurs froides, les mains moites, le cœur qui bat la chamade.. Tout ce qu'il y a de plus charmant quand tu sais que tu t'apprêtes à revoir le gars le plus sexy de la Terre.
Je me décide à lever le pied; quelqu'un m'interpelle. Un contrôleur me tend ma valise quand je me retourne vers lui: « Vous avez oublié ceci. »
Voilà qui est parfait. Autant manquer d'oublier ma valise dans le train tant qu'on y est. J'aurais passé la semaine à me balader dans les t-shirts de Zayn et il se serait foutu de ma gueule. Peu importe. Détends-toi, Alexie. Ce n'est pas arrivé, heureusement. Et, d'ailleurs, toi non plus tu ne risques pas d'arriver jusqu'à la sortie si tu ne te décides pas à te bouger le cul.
Je remercie l'homme à la casquette ridicule en attrapant la valise qu'il me tend de mes mains moites. Il me sourit, et je crois discerner une pointe de pitié dans son regard. Je dois être aussi blanche qu'un cachet d'aspirine, si pas bleue. Je pense qu'il va me demander si ça va, ou même me proposer un morceau de chocolat voire un massage cardiaque, mais il retourne à l'intérieur du wagon. Un énorme coup de sifflet retentit à côté de moi. Je sursaute, puis dévisage l'idiot avec son stupide joujou en bouche. Il me lance un regard d'excuse en laissant retomber celui-ci autour de son cou et fait signe – je crois – au chauffeur de train qu'il peut démarrer.
Deux heures plus tard – c'est ironique, bien sûr –, je me mets en marche vers la sortie. Une volée d'escaliers m'attend: encore plus parfait. En plus d'arriver à la voiture avec la gerbe, je vais être incandescente. Je prends mon courage à deux mains, ainsi que ma valise, et monte les quelques marches. Quand j'arrive à l'intérieur de la gare, je sors mon ticket de ma poche et le scane pour ouvrir la petite porte. Je suis tellement à l'ouest que je rate mon coup et fonce dans celle-ci, qui n'a pas daigné s'ouvrir. Je crois voir au moins cinq personnes qui se retiennent de rire, et je leur en suis reconnaissante. Quant à moi, je ne sais pas si j'ai envie de rire nerveusement ou pleurer parce que je viens de m'exploser le nez contre ce bout de plastique de malheur. Je retente ma chance en prenant la peine d'attendre que la porte s'ouvre, cette fois. Je me dirige ensuite vers la sortie à grandes enjambées en traînant ma valise derrière moi.
Une fois dehors, je balaye la rue du regard pour essayer de repérer la voiture la moins discrète mais c'est un échec total. Je me déplace avec peu d'assurance pour analyser chaque véhicule, et mes yeux s'arrêtent sur un pick-up noir avec des vitres teintées. Je le regarde avec hésitation. Je fais quoi si ce n'est pas ça? Je sors mon téléphone, faisant tomber ma veste en jean au passage. Je la ramasse en essayant de ne pas montrer ma culotte à tous les passants, ensuite je compose rapidement un message:
« C'est toi le pick-up noir? »
Je m'apprête à l'envoyer, jusqu'à ce que je voie la vitre arrière s'ouvrir d'un cran et une main passer par celle-ci. Il ne me faut pas deux secondes pour reconnaître les tatouages de Zayn et ses bagues bizarres. Je souris légèrement malgré moi et la main retrouve sa place initiale, dans la voiture, avant que la vitre ne se referme.
En traversant, je fais doublement attention. Je ne tiens pas à me faire écraser avec Malik aux premières loges. Je presse le pas alors que je marche jusqu'au pick-up, et je me rends compte qu'en plus d'être nerveuse, je suis impatiente. J'ai l'impression d'être une gamine sur le point de découvrir son cadeau de Noël tant attendu. Je mets rapidement ma valise dans le coffre, que je referme tout aussi rapidement. Puis je regarde autour de moi avant d'ouvrir la portière. Je ne me glisse pas dans l'habitacle, je me faxe, et je manque même de refermer la portière sur mon pied tant j'ai peur que quelqu'un voit Zayn. Ce dernier pose un regard amusé sur moi quand je me retourne vers lui. Je souffle comme si je venais de courir un marathon, et il sourit pour de bon.
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Mélancolie - zjm
FanfictionAnd at the end, we're just all humans.. drunk on the idea that love, only love, could heal our brokenness Zain J. Malik and Alexie K. Richards