Twenty-eight

445 34 12
                                    

Samedi 27 juillet 2013 à 07:00 - Alexie's pov.

Quelque chose bouge dans le lit. Des bras me serrent. Des cheveux me chatouillent le cou. Et j'ai chaud. J'ai - beaucoup beaucoup - trop chaud. J'inspire profondément en tentant de m'étirer mais j'ai peu de place. J'ouvre un œil, puis l'autre, et le regrette immédiatement lorsqu'un rayon de soleil m'aveugle.

Je dois faire pipi. J'ai soif. Il faut que je me lève mais j'en suis incapable. Zayn m'agrippe comme si sa vie en dépendait, la joue aplatie sur ma poitrine, une jambe par-dessus les miennes. Je lève les yeux au ciel, un peu agacée: même quand il dort il arrive à m'exaspérer. Sans faire de mouvement brusque, je lève la main et lui tapote l'épaule pour tenter de le réveiller seulement c'est un échec total: il ne bouge pas d'un pouce. Je répète l'opération, mais à hauteur de ses côtes, en priant Dieu pour qu'il soit chatouilleux et apparemment il l'est. Pas Dieu, Zayn. Note: ces deux mots peuvent être des synonymes sans problème.

« Zayn. »

La marmotte tressaille un peu et, à mon plus grand désespoir, se blottit davantage contre moi. S'il continue comme ça, il va finir par avoir le nez dans mon décolleté. Je soupire, recommence, et ce paresseux me grogne dessus. Sérieusement?

« Zayn, réveille-toi. », j'insiste en voyant qu'il est presque éveillé.

Ce dernier grogne une nouvelle fois et tourne la tête, la posant à hauteur de mon ventre. Une nouvelle vague de chaleur m'envahis et je réagis sans même le vouloir: « Zayn, j'ai beaucoup trop chaud. », je lance, tout haut, d'une toute petite voix.

Silence radio. Après quelques secondes, il se met à bouger et fini par retourner la tête pour poser son regard endormi sur moi. Comme s'il n'avait pas entendu, il me regarde sans rien dire.

« J'ai trop chaud. Et je dois faire pipi. »

Il fronce les sourcils et c'est comme s'il se réveillait seulement alors qu'il avait les yeux ouverts depuis plusieurs secondes. Il relève la tête, sans changer de position pour autant, et analyse la situation, toujours en fronçant les sourcils. Mais ça ne semble pas le gêner puisqu'il me répond tout à fait normalement: « Vraiment? », fait-il, grognon.

Je grimace, embêtée, et il soupire en roulant sur le côté. À peine libérée, je me lève et cours faire pipi. J'ai cru voir Noah, sur le moment, mais c'était vraiment urgent.

Je fais donc ce que j'ai à faire et finis en me lavant les mains avant de revenir dans la chambre. Zayn, allongé sur le dos, les bras croisés derrière la tête, me regarde d'un air amusé alors que j'accoure vers le lit et saute dessus pour me recoucher. Il tourne la tête et baisse les yeux sur moi: « Tu sais quelle heure il est? »

Il semble amusé mais toujours aussi bougon. Je pense que son - magnifique - sourire en coin est trompeur. Je m'empourpre aussitôt: « Hum, non. »

« Il est sept heures du matin, Alexie. »

Oh. Voilà qui explique sa mauvaise humeur.

« Tu m'as fait boire la tasse à plusieurs reprises, hier soir. », je réplique mollement, rouge comme une tomate.

Le grincheux secoue la tête, incrédule, et finit par se recoucher convenablement. Je retire la couette de mes jambes, me battant un peu avec, et me retourne vers la fenêtre en posant ma main sur le matelas frais. Zayn bouge dans le lit, et alors que je me bats avec mon oreiller aussi pour éviter le soleil qui parvient à passer entre les rideaux, je l'entends prendre quelque chose dans le tiroir de la table de nuit. Quelques secondes plus tard, un mécanisme se met en marche et la lumière disparait petit à petit: il a fermé les volets.

Mélancolie - zjmOù les histoires vivent. Découvrez maintenant