Chapter sixty-one, part one

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Mardi 3 septembre 2013, 01:00 – Emmy's pov

Mes yeux se ferment automatiquement lorsque cette délicieuse sensation se répand dans mon bas-ventre. Je resserre mes jambes autour de la taille du bouclé, ce qui l'encourage à accélérer le rythme, et un gémissement s'échappe de ma gorge contre mon gré. Harry enfuit son visage dans mon cou pour étouffer les siens, ensuite il m'embrasse. Ses mains ancrées dans ma taille pourraient bien y semer des bleus, comme mes ongles enfoncés dans la chair de son dos y laisseront quelques griffes de plus. Ses coups de rein se font plus puissants, et irréguliers. Il est proche de venir, et moi aussi. Nous ne sommes plus que langues, souffles rauques, et sueur.. Langues, souffles rauques, et sueur.. Un cocktail détonnant et tout simplement enivrant. Je m'oublie, et lui aussi.

Nous n'en avons pas parlé, mais je sais qu'il est frustré à cause de ce qu'il s'est passé vendredi, dans les studios. A vrai dire, nous n'en parlons jamais. Mais je ne suis pas idiote; je sais qu'il déteste y aller, et c'est probablement pour ça que nos meilleures parties de jambes en l'air se sont déroulées après ses journées de dur labeur, d'ailleurs. Lui, sait aussi que ça m'embête plus que je ne le dis de me disputer sans cesse avec ma mère, et de m'éloigner de mes amis. Seulement, c'est la règle. On ne parle pas. On s'envoie en l'air. C'est notre façon d'être là l'un pour l'autre. Quand j'ai besoin de me vider la tête, je l'appelle, et c'est réciproque. Rien n'est compliqué, pour une fois – et j'aime ça.

Une fois de plus, je bascule dans un violent orgasme, si intense qu'il me fait l'effet d'une claque en pleine figure. Je m'accroche à Harry comme si ma vie en dépendait et savoure cet instant que j'aime tant, dans cet endroit unique et si spécial que nous seuls connaissons. Mon cerveau embué est tout simplement incapable de former ne fut-ce qu'une pensée cohérente. Pendant une poignée de secondes, il n'y plus de disputes, plus d'histoire compliquées quelles qu'elles soient. Il n'y a plus que lui, et moi, faisant ce que nous faisons de mieux depuis que nous nous connaissons.

Ma chute déclenche celle d'Harry qui s'immobilise après un dernier coup de rein et pousse ce râle sexy que j'affectionne tant. Nous restons un moment dans cette drôle d'étreinte, silencieux. Je souffle doucement pour reprendre mes esprits en passant ma main dans les cheveux du bouclé et il pousse un petit soupir de plaisir.

« Putain. »

Ca aussi, il le dit souvent après avoir jouit. Je ricane malgré moi et il lève la tête pour me regarder d'un air amusé. Il claque alors un baiser sur mes lèvres, se retire, et enlève le préservatif qu'il noue avant de le balancer dans la poubelle. Ensuite, il se recouche sur le ventre, un peu plus loin dans le lit. J'enfile mon sweat et l'imite, tout à fait détendue, désormais. Comme je le vois venir avec ses paupières qui se ferment, je tapote l'épaule du chanteur en marmonnant: « Styles, tu t'endors. », ce dernier grogne et j'insiste. « Il faut que tu te lèves, sinon tu vas dormir ici. »

Cet idiot serre mon oreiller comme si c'était un doudou, prêt à tomber dans les bras de Morphée. Je le bouscule un peu et il rouspète.

« Je ne vois pas le mal, au pire tu auras droit à un bonus demain matin. », il souffle, la joue écrasée sur le matelas.

Ca me réveille comme une douche froide. Je me redresse vivement et lui tire le bras pour l'obliger à se lever: « Fais pas chier, réveille-toi. »

« Bébé, si je prends le volant maintenant, il y a nonante pourcents de chances pour que j'aie un accident de voiture. », je lève les yeux au ciel. « Je me repose quelques minutes, puis j'y vais. »

Je me résigne à le laisser tranquille, comme il n'a pas tout à fait tort. Après tout, il a été plutôt généreux aujourd'hui, et il a donné le meilleur de lui-même. C'est ce que je me répète pour me donner bonne conscience, mais cette garce n'est pas dupe.

Mélancolie - zjmOù les histoires vivent. Découvrez maintenant