Mélancolie - zjm

Twenty-nine

Secrets & confidences.

Samedi 27 juillet, 19:00 – Alexie's pov

On toque à la porte de la salle de bain et je cesse aussitôt de chantonner.

« Ce serait gentil de laisser un peu d'eau chaude pour les autres, petite tête. »

Je grogne automatiquement en entendant le nouveau surnom que Zayn m'a attribué hier: « C'est vrai, ce n'est pas comme s'il y avait deux autres salles de bain. », dis-je sarcastiquement. « Puis cesse de m'appeler comme ça. »

Il rit et je sais très bien que c'est parce qu'il vient de m'imiter en grimaçant, de l'autre côté de la porte. Il le fait toujours quand je parle comme ça. Je me rends compte que je commence à vraiment bien le connaître et c'est la chose la plus bizarre au monde. Je ne connais non pas l'image que les médias et les managements donnent de lui, mais je connais le vrai lui, son caractère, ses mimiques, ses habitudes, ses goûts.. Je ne comprends toujours pas comment tout cela a pu m'arriver. Comme pour m'assurer que je ne sois pas en train d'imaginer cela de toute pièce, je me pince, et je grimace. Tout ça est bel et bien réel.

« Peut-être mais c'est ma chambre. Alors bouge ton cul, Alexie. », lance-t-il, me sortant de mes pensées.

« C'est bon, j'ai fini. », râlé-je en coupant l'eau.

Attrapant une serviette, j'enjambe la baignoire après avoir ouvert la porte vitrée. Je noue le tissu autour de moi, prends une autre serviette que je passe autour de mon cou et je sors en essorant le bout de mes longs cheveux, guettée par Malik. Il a un air suffisant en voyant ma tenue et je le pousse lorsqu'il essaye de m'empêcher de passer. Dieu merci, il finit par entrer dans la salle de bain. Quelques minutes plus tard, j'entends l'eau couler. Je souffle: il n'y plus de risques maintenant. Je laisse donc tomber ma serviette par terre et vais dans mon sac pour chercher un soutien et un shorty en dentelle. Pas de caleçon, ce soir: nous sortons en boîte pour mon anniversaire. J'enfile donc le tout, passe un t-shirt de Zayn par-dessus le marché, et sors de la chambre pour aller toquer chez Jenny. Lorsque j'entends un oui, j'entre.

« Tu m'as trouvé un truc à mettre? », demandé-je, excitée comme une puce.

En voyant son sourire, je sais directement que la réponse est positive. Elle sort une robe dans les tons beiges pailletés, cintrée à la taille et évasée sur le bas, et je la vois parfaitement aller avec mes nouveaux escarpins. Je suppose que mon regard a dû s'illuminer comme un sapin de Noël puisque Jenny éclate de rire avant de me lancer le vêtement: « Allez alors, va t'habiller, princesse. »

C'est au pas de course que je regagne ma chambre - enfin, celle de Zayn. J'ai vraiment hâte de voir le résultat. J'entends l'idiot chanter à tue-tête sous la douche, depuis la salle de bain, et je ne peux m'empêcher de sourire: c'est la première fois que je l'entends pour de vrai. Déposant la robe sur le lit, j'ôte le t-shirt et, en entendant l'eau s'arrêter de couler, je m'empresse de détacher cette merveille du cintre. Une fois fait, j'ouvre la fermeture éclair mais, trop tard, la clé tourne dans la serrure. Merde. Pourquoi les garçons sont-ils aussi rapides pour se laver?

Ne voulant pas faire de remake, je regarde autour de moi et, tout ce que je vois, c'est la porte de la garde-robe qui est ouverte. J'ai à peine le temps d'aller me cacher derrière celle-ci que la porte de la salle de bain s'ouvre, un nuage de buée envahissant la pièce. Zayn a une serviette autour de la taille, Dieu merci, mais je pense qu'il ne m'a pas vue étant donné qu'il s'apprête à l'enlever.

Je détourne la tête: « Wow, euh, doucement. Je suis toujours là hein. »

Le brun sursaute en poussant un cri, posant sa main sur son cœur en fermant les yeux: « Putain, tu vas me faire le coup combien de fois? », je ne peux cette fois m'empêcher de rire. « Qu'est-ce que tu fous? »