Mélancolie - zjm

Chapter fifty-three

It's alright to cry. Even my daddy does sometimes..

Lundi 26 août 2013, 11:00 – Alexie's pov

« Lili? »

On me secoue doucement pour me réveiller et je grogne en disant à Zayn de me laisser tranquille. Je m'écarte quand il se met à appuyer sur ma joue avec son doigt, puis mon nez et, alors que je m'apprête à me retourner, je me rends compte qu'il y a un truc qui cloche. Le week-end est terminé. Zayn est à Londres et je n'ai pas dormi avec lui. J'ouvre les yeux, découvrant le regard inquiet de mon petit frère. Je fronce les sourcils: « Noah, qu'est-ce que tu fais là? »

« Papa et maman crient encore. », il fait une moue en venant s'installer à côté de moi.

Je le prends dans mes bras pour le rassurer en tombant à moitié endormie mais je me réveille en sursaut quelques secondes plus tard quand je prends conscience de la situation. Papa et maman crient encore. Comment ça ils crient encore? Je suis complètement perdue. J'ai l'impression d'être retournée plusieurs mois en arrière et, en me faisant la réflexion, mon cœur s'accélère. La gorge nouée, je me redresse. Ça y est. Le voilà le moment où je me réveille pour découvrir que tout ceci était irréel. Mes parents ont dû se disputer hier soir, j'ai dormi avec Noah et fais un rêve dans lequel ma vie était parfaite. J'attrape mon téléphone en vitesse: quatre messages de Zain. Quoi?

25/08/13, 23:28

Tu as raison, cette maison est vraiment déprimante.

25/08/13, 23:35

Tu dors?

25/08/13, 23:45

Bonne nuit, Lili ❤

26/08/13, 07:00

Bonjour toi. J'espère que tu vas bien et que tu as bien dormi. Je viens de manger un bol de porridge et une banane, ce qui est un exploit pour moi. Maintenant, je pars travailler. Journée barbante en perspective. Je pense à toi. Fais-moi signe quand tu es réveillée, petite marmotte. Bisous partout ❤ Ps: les réveils torrides en ta compagnie me manquent déjà!

Je souris malgré moi en lisant le dernier message. Ça paraît réel. Je me pince pour m'assurer que je suis bien réveillée et tout semble ok. Je remonte plus loin dans la conversation: tout est là. Hier, j'ai fait de la moto avec Zayn. Il m'a ramenée, m'a embrassée – je touche mes lèvres pour essayer de me rappeler de cette sensation – et je suis rentrée. J'ai parlé avec maman, mangé et regardé un film emmerdant devant lequel je suis tombée endormie. Tout me revient, maintenant. Comme je suis toujours perdue par rapport à cette histoire de dispute, j'interroge Noah qui m'a piqué mon téléphone entre temps.

« Papa est ici? », il hoche la tête en tirant la langue, concentré sur son jeu. « Noah, je peux te poser une question? »

Il pose ses grands yeux étonnés sur moi: « Oui? »

« Tu aimes bien Zayn? », je lui demande car ça confirmerait bel et bien le fait que je ne suis pas folle.

« Oui, il est chentil avec toi. », je souffle en fermant les yeux, soulagée, et il ajoute: « Il a manché mes flans, mais c'est pas grave. Ch'aime bien quand il fait de la machie. »

Je ne peux m'empêcher de rire, cette fois. Ce petit est vraiment adorable. Je lui fais un bisou et me lève en lui disant que je vais voir ce qu'il se passe au rez-de-chaussée. J'enfile mon peignoir et sors de ma chambre. Ma mère termine de monter les escaliers à ce moment-là et, quand elle me voit, elle me lance un regard désolé qui m'indique que Noah disait vrai.