Chapter fourty-five.

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Vendredi 16 août 2013, 08:00 – Alexie's pov

Je regarde la marmotte en face de moi d'un air songeur. J'ai plus passé le reste de ma nuit à me repasser les derniers événements en tête qu'à dormir. Je ne sais d'ailleurs pas comment Zayn est arrivé à fermer l'œil après tout ce qu'il s'est passé mais il y est arrivé. Il dort profondément mais il ne lâche pas ma main, à croire qu'il a peur que je m'en aille. Heureusement qu'aujourd'hui je ne dois pas me lever pour aller aux toilettes car je serais incapable de me défaire du nœud qu'il a fait autour de moi avec ses bras. Je ne sais même pas pourquoi nous nous obstinons à dormir dans des lits deux personnes, un lit une personne serait largement suffisant vu le peu de place que nous prenons en nous câlinant. Il n'a pas l'air dérangé par le fait que je passe ma main dans ses cheveux depuis tout à l'heure. Au contraire, on dirait que ça lui plait, il soupire d'aise à chaque fois que je le fais. Je souris un peu; il vient de serrer ma main pour la énième fois. Il a l'air d'un bébé et, quand je le regarde, toute ma rancœur s'en va. Je ne sais même pas si je devrais encore lui en vouloir après tout ce qu'il m'a dit cette nuit. C'est étrange, j'ai toujours l'impression qu'il joue avec moi et il dit qu'il a exactement le même ressenti par rapport à moi, chose que je n'aurais jamais imaginée. C'est sans doute nous qui compliquons tout. Peut-être que nous sommes sadomasochistes ou un truc du genre.

Je pose ma main sur la joue de Zayn et il inspire profondément en resserrant son étreinte. Je m'arrête de bouger, et même de respirer, le temps qu'il se rendorme un peu. Il gigote jusqu'à poser sa tête sur ma poitrine en passant une jambe par-dessus les miennes. Je ris doucement malgré moi – il prend toujours mes seins pour des oreillers – et il lève la tête pour me regarder de ses petits yeux ensommeillés. Oups.

« Désolée, je voulais pas te réveiller. »

Le dormeur ferme un œil et fronce les sourcils en regardant autour de lui sans changer de position. Je l'interroge: « Gueule de bois? », il acquiesce lentement et je devine qu'il a le mal de tête du siècle. Je lance: « Bien fait. » et il m'adresse un de ces sourires paresseux super sexy dont lui seul a le secret.

Au moment où je me rends compte que ça craint plus que ça n'est drôle, mon sourire s'efface. Comme s'il lisait dans mes pensées, il me dit: « Je me souviens, t'inquiète. »

« De tout? », il comprend apparemment que je fais allusion à la conversation que nous avons eu et je souffle, soulagée. « J'ai presque pas dormi. »

Le front de Zayn se plisse alors qu'il se couche à côté de moi. Il écarte un de ses bras et je me rapproche de lui, après quoi il m'étreint. La séance câlin du matin.. Mon moment préféré de la journée, quand je me réveille auprès de lui. Je passe mon bras autour de lui et enfuis ma tête dans son cou en respirant son odeur.

« T'as eu le temps de penser à tout ce que je t'ai dit alors. », il parle prudemment. Tu ne sais pas à quel point tu as raison. « Tu m'en veux toujours? »

« J'en sais rien. »

« Mais t'es là.. »

« Je suis là. », je lève la tête pour le regarder. « J'avais pris la décision de partir tout seule ce matin. Ma valise est dans le salon. », il n'a pas l'air vraiment étonné.

« Mais tu es là. », il répète et j'acquiesce.

Un silence s'installe entre nous. Je me retourne, prends le bras du pakistanais pour le passer autour de moi et il se rapproche un peu pour poser sa tête dans le creux de mon cou après y avoir déposé un baiser. Je plaque la paume de ma main contre la sienne. Ses doigts jouent avec les miens, et je l'entends rire derrière moi quand je me mets à comparer la taille de nos phalanges.

Mélancolie - zjmOù les histoires vivent. Découvrez maintenant